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Le positivisme, un comportement qui s'impose pour construire l'avenir
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 04 - 2011


Par Kacem ABDELKADER*
La révolution du 14 janvier 2011 a, indéniablement, insufflé un grand espoir au peuple tunisien et à travers lui à beaucoup de pays opprimés par un environnement global dénué de justice, de liberté et de démocratie, pour mettre fin à la partialité, et construire un avenir prospère, plein d'enthousiasme et d'élan.
Il est donc légitime d'espérer, pour atteindre des stades supérieurs de croissance, en vue d'un bien-être partagé et amélioré, mais surtout d'un environnement épanouissant, où l'on peut s'exprimer positivement, et défendre nos droits les plus justes en toute liberté.
Mais, l'histoire humaine nous enseigne, toujours, qu'il y a beaucoup de révolutions qui ont échoué, faute de solidarité et d'entente populaire, pour aboutir à des situations économiques, sociales, libérales ou politiques encore plus difficiles que les précédentes.
C'est ce constat difficile à entendre qui m'a amené, aujourd'hui, à m'exprimer dans le journal La Presse pour montrer la taille des dangers qui menacent la stabilité du pays, et l'avenir des générations, en proposant une contribution sommaire, pour favoriser la réussite de la révolution et garantir au pays un avenir prospère à la dimension de l'ambition de ses générations actuelles et futures.
Les développements qui suivent démontrent la nécessité de compréhension, d'écoute, d'entente et de solidarité, pour positiver les critiques, dépasser les divergences et construire tous ensemble une démarche globale réaliste, possible et optimiste, pour bâtir un avenir prospère et stable en faveur de l'ensemble des Tunisiens, quels que soient leur origine et leur niveau.
Il serait, par contre, préjudiciable à tous de continuer de se critiquer, de nier le bien-fondé des œuvres entamées, pour dénoncer toutes les constructions quels que soient leurs dimensions et leurs apports dans la marche de reconstruction du pays et des institutions.
La question serait développée en deux parties, la première concernera les comportements historiques et les actions stratégiques, la seconde le travail à en entreprendre pour y arriver.
Si l'ensemble des Tunisiens ont accueilli favorablement la révolution à travers tous les médias par des déclarations de soulagement et d'espoir, pour un avenir meilleur, une liberté additionnelle, et une justice équitable, il n'en a pas été de même pour la démarche politique en vue d'instaurer des lois et des institutions adéquates de nature à garantir un Etat de droit capable de mener le pays durablement à bon port.
On a parfois critiqué les tenants et les aboutissants des réformes entreprises mettant en cause les hommes, le contenu, les procédures et les moyens, ce qui bloque à chaque fois la conclusion des réformes et retarde l'avancement des dossiers et par voie de conséquence complique la situation économique et sociale, en aggravant le chômage, déjà problématique.
Nous pensons que la forme importe peu devant le principe, le contenu et la volonté désormais sincère et constructive qui animent beaucoup de responsables, pour les amener directement à l'objectif recherché, moyennant la concertation permanente avec les personnes expérimentées, et ayant les qualifications requises dans leur domaine d'activité.
Tout en nous félicitant d'une ère historique de liberté et d'ouverture, qui a permis à un grand nombre de personnes de s'exprimer ouvertement, sans censure ni directive, l'on regrette, toutefois, une certaine anarchie, des contradictions et un désordre qui a qualifié des émissions télévisées, des paroles radiophoniques ou des écrits de certains médias, quoique compréhensibles et tolérés dans ce basculement sans précédent.
Le rôle des médias est certes davantage libéral, ayant un devoir d'information, de culture et de sensibilisation , mais nous pensons qu'il devrait être aussi réel, équilibré, constructif et surtout adapté à la situation, et la culture de la nation, pour refléter une image étudiée, de nature à favoriser la bonne marche du pays, et la réconciliation des populations.
Les critiques offrent souvent des conclusions positives, de nature à apporter des retouches ou des corrections sur le fonds et la forme des questions soulevées, mais elles devraient être davantage réelles, objectives et constructives de nature à converger vers l'objectif final, qui vise l'intérêt du pays, la sécurité nationale et le bien de la nation.
Nous pensons que des critiques non fondées, qui déforment la réalité, sèment le doute et la confusion parmi le peuple, en bloquant la marche des institutions et des hommes de bonnes intentions sont regrettables et dramatiques à plusieurs égards. D'ailleurs, elles échouent le plus souvent devant des personnes averties, qui mesurent généralement la dimension réelle des discussions.
Qu'en est-il des histoires similaires ?
En dehors des pays constructifs et solidaires, qui ont profité des révolutions, pour réussir la transition démocratique, à la faveur du bien de l'ensemble de leurs peuples, et celui des nations en besoin d'ouverture, et de liberté, donnant ainsi l'exemple pour le reste du monde, la lecture de l'histoire de certains autres pays qui ont échoué montre qu'ils ont à l'inverse basculé dans la terreur, la misère et les régimes militaires, ou autoritaires, qui ont proscrit la liberté, la démocratie et l'ouverture.
Ce constat contradictoire nous pousse logiquement à nous unir, nous entendre, et nous mettre d'accord, dans toutes les situations, pour rechercher en toutes circonstances un accord d'ensemble moyennant l'acceptation et le respect du vote de la majorité.
Comment dépasser la confusion actuelle ?
En effet, à travers ce moyen démocratique, qui permet à tout le monde de s'exprimer, pour expliquer sa position et fixer son choix, nous devons nous contraindre à ses principes pour le respect du vote de la majorité. Cela constitue la règle de la sagesse, qui a guidé les plus grands pays, malgré la dimension considérable des populations y résidant.
La lecture des élections présidentielles dans les pays démocratiques, par exemple, qui est soumise à cette règle, montre le plus souvent un vote ayant pour résultat 51%/49% qui tranche en faveur de celui ayant obtenu le plus de voix. Bien que la moitié des citoyens soit contre lui, en règle démocratique, le président élu se dit qu'il est le bon père de toutes les familles et l'ensemble des populations nationales et inversement les citoyens reconnaissent leur président et se soumettent à ses lois et règlements.
Il nous appartient nous autres Tunisiens de retenir ces principes démocratiques, pour les appliquer dans cette transition difficile. Cela revient à accepter la vérité même si elle diverge de notre volonté, pour permettre aux actions de se concrétiser rapidement et réfléchir sur ses conclusions, en vue d'une évaluation postérieure qui permettra concrètement, le cas échéant, de faire valoir sa position.
On estime dans le monde des affaires qu'une telle approche, moyennant un risque d'erreur minime, est de loin beaucoup plus bénéfique que la lenteur dans la prise de décision, la confusion, et l'hésitation, qui par contre accusent des bilans négatifs. En effet, la conduite des institutions et la gestion des entreprises n'échappent pas à cette règle juste et équilibrée, qui facilite les décisions et accélère l'avancement des dossiers.
Construire pour favoriser l'intérêt de la nation
En fait, l'expérience du développement montre que le progrès des nations s'acquiert au moyen des actions positives de toute la société, dans leurs approches des constructions, et des bonnes intentions, de nature à permettre à chacun de poser sa pierre dans l'édifice.
Nous pensons qu'il est indispensable de donner sa confiance à l'autre, s'il montre de l'ambition et de la bonne volonté. Cette démarche pourrait être basée sur l'expérience, le talent et la moralité de la personne en question, moyennant, en retour, une information à juste temps, un droit de regard et de consultation, pour favoriser les corrections le moment venu.
Guidées par l'intérêt suprême de la nation, et moyennant les garde-fous nécessaires susvisés, les personnes en charge des institutions ne peuvent pas s'écarter des objectifs attendus. Des évaluations périodiques, moyennant des retouches appropriées, permettent normalement d'atteindre les réalisations les plus optimistes possibles à la faveur de tous les citoyens.


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