Le Parti démocratique progressiste a tenu, hier, son conseil national au Palais des congrès, sous la présidence de son fondateur, Ahmed Néjib Chebbi. Devant une large assistance, le fondateur du parti a rendu publiques les principales orientations du PDP pour l'étape actuelle et future. Une étape qu'il a qualifiée de très délicate du fait de l'ampleur des défis posés à tous les Tunisiens pour l'édification d'une Tunisie libre et prospère dans tous les domaines. Il a souligné, dans ce sens, que l'un des principaux objectifs du PDP est la répartition équitable des fruits de la croissance entre tous les citoyens et dans toutes les régions. Sans omettre de renforcer les options de principe d'un pays à la fois ouvert sur le monde et ancré dans son identité arabo-musulmane. Dans la même perspective, Me Chebbi a souligné que la préservation des caisses sociales, l'amélioration des prestations sanitaires et du système éducatif et le renforcement du secteur culturel suscitent tout l'intérêt du PDP. Et ce, en partant de la ferme conviction que l'être humain a non seulement besoin de se nourrir pour survivre, mais aussi de se cultiver pour exister. De ce point de vue, Me Chebbi a fait remarquer que toutes les structures relevant du PDP s'engageront à soutenir les arts et la culture, comme étant des moyens susceptibles d'affiner le capital humain sur lequel parie la Tunisie pour se faire une place de choix dans le concert des nations. Sur un autre plan, il a noté que le pays ne supporte plus des troubles sécuritaires, compte tenu des répercussions néfastes qui en dérivent, affectant l'économie et la stabilité sociale. De ce point de vue, il a appelé les Tunisiens à œuvrer au service de la patrie, pour garantir une opération électorale libre, transparente et intègre. Et ce, dans les plus brefs délais vu que le pays traverse une étape transitoire à la fois sensible et prometteuse. Sur un autre plan, il a promis d'entretenir avec les autres partis politiques présents sur la scène nationale un dialogue ouvert portant sur tous les domaines du vécu, pour le rayonnement du pays et le bien-être des citoyens. Me Chebbi n'a pas manqué d'attirer l'attention sur les dangers de l'instrumentalisation des mosquées à des desseins politiques, de manière à exacerber les sentiments religieux, appelant à ce que «la religion reste loin du champ politique». Pour sa part, Mme Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, a observé que la présence massive ayant marqué les travaux du Conseil national du parti reflète son rayonnement et son ancrage dans le paysage politique tunisien. Un parti dont les militants s'étaient constamment engagés à dénoncer la tyrannie, le fanatisme et les dépassements du régime déchu. Elle a également laissé entendre que la multitude de partis politiques ne relève point d'une saturation politique, mais plutôt d'une pluralité démocratique synonyme de liberté d'expression et de participation libre et inconditionnelle à l'exercice politique. Dans sa réponse à une question traitant de la participation des jeunes à l'élaboration des stratégies du PDP, elle a fait remarquer que la Révolution du 14 janvier est l'œuvre de jeunes Tunisiens, qui s'étaient soulevés contre la dictature et l'oppression. Ce qui leur donne plein droit à se présenter aux élections à venir pour accéder à des postes de responsabilité et participer à l'élaboration des orientations de la Tunisie nouvelle.