Suite à la lettre publiée dans le «Courrier des lecteurs» de La Presse de Tunisie du dimanche 20 mars 2011, ainsi que sur le site Internet www.lapresse.tn, sous le titre «500 millions par an pour Le Figaro», les Editions du Sangho, société éditrice du magazine Tunisie Plus, tiennent à préciser que, contrairement aux allégations du docteur Néjib Jaghmoun : - Tunisie Plus est non pas «(…) un journal préparé en Tunisie par des soumis au régime de Ben Ali, des courtisans, des profiteurs de taille qui se mettent plein les poches contre une fausse propagande», mais un magazine conçu en France, signé en majorité par des journalistes français et tunisiens indépendants, édité et distribué en France aux abonnés du Figaro et vendu en Tunisie dans les kiosques à journaux. Aucun exemplaire n'a été distribué, et encore moins stocké dans les consulats de Tunisie. - Tunisie Plus, depuis sa création, n'a pas une seule fois fait l'éloge du président déchu. Il n'a jamais publié de sujets politiques, traitant uniquement d'économie, de culture, de tourisme ou de sport. - Tunisie Plus n'est pas un «chiffon», mais une revue de grande qualité, un trait d'union entre la France et la Tunisie, conçue par des journalistes au professionnalisme reconnu. - Tunisie Plus n'a jamais été financé par l'Atce, mais en majorité par des actionnaires et des annonces publictiares de sociétés françaises ou tunisiennes, ainsi que par le produit de la vente aux numéros et par abonnement. Ndlr : Et revoilà Hosni Jemmali ! Depuis la chute de Ben Ali, on n'entend plus parler de lui, alors qu'il n'arrêtait pas de papilloner avant le 14 janvier… Dans sa réponse au «Courrier des lecteurs», H. Jemmali chante son Tunisie Plus que Le Figaro distribue gratuitement chaque trimestre à ses abonnés et que l'Atce appuyait en commandes publicitaires. Bien entendu, M. Jemmali veut nous faire croire qu'il n'y a jamais un mot de politique, ni sur Ben Ali dans sa publication. Ce n'est pas vrai ! La dernière parution de Tunisie Plus contenait un édito signé H. Jemmali, se réjouissant du travail de Leïla Ben Ali en faveur des femmes... Dans un autre numéro, on remarquait les niaiseries d'une cheftaine d'entreprise française découvrant que «Le président Ben Ali dirige le pays d'une façon intelligente, en le faisant progresser sûrement et en lui assurant un développement économique régulier ». Les écrits restent et les faits sont têtus. Notre tour operator affirme, par ailleurs, que le comité éditorial de son canard est composé de plumes françaises de qualité et professionnellement sans reproches. En pleine révolution, la une de Tunisie Plus annonçait une interview de Jacques Séguéla, un sujet sur les Beaux-arts et un autre sur les agrumes du Cap Bon. De la pure info n'est-ce pas ? Des «collaborateurs» du magazine parlons-en justement ! Hosni Jemmali appartenait au réseau Abdelwahab Abdallah-Oussama Romdhani en France destiné à vendre «le système Ben Ali.» (Avec la société française Image 7 dont la proriétaire est Anne Meaux, très proche d'Abdelwahab Abdallah et qui avait la Com de Ben Ali en France, ainsi que d'autres réseaux qui ont soutenu Ben Ali comme Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient, Majed Naama d'Afrique Asie, etc). L'homme est proche de Christian de Villeneuve, directeur des rédactions du groupe Lagardère, Etienne Mougeotte et Alain-Gérard Slama du Figaro et de Jacques Séguéla et d'Anne Méaux, peu connue du grand public mais figure incontournable pour de nombreux décideurs politiques. On cite aussi Dominique de Montvallon, directeur adjoint de la rédaction du Parisien. Dans Tunisie Plus, apparaissent quelques têtes bien connues de ce monde médiatique, tels justement Christian de Villeneuve ou Etienne Mougeotte pour vanter Ben Ali et le pays du jasmin… Un des signataires de la liste des 65 personnes qui ont appelé à un 5e mandat de Zaba, H. Jemmali avait constitué un Club d'encenseurs de Ben Ali et du "miracle tunisien" qu'il invitait régulièrement dans son complexe hôtellier de Zarzis, tous frais payés par le régime déchu. Le silence de l'élite politique et médiatique de la France pendant des années peut s'expliquer en raison de ce puissant «lobby tunisien» à Paris. Alors que les élites tunisiennes fuyaient le pays, que les jeunes desperados tentaient la traversée du Canal de Sicile au péril de leur vie…et alors que même Bush dénonçait la dictature de Ben Ali… des Français se prétendant amis de la Tunisie soutenaient Zaba. Personne n'oubliera que tous les laudateurs zélés de France et d'ailleurs ont fait un mal considérable aux Tunisiens. Enfin, tout le monde sait que l'Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) distribuait aux journaux nationaux et étrangers la publicité des entreprises publiques tunisiennes, en fonction de leur allégeance au régime et prenait en charge tous les journalistes étrangers (ou Tunisiens) qui flirtaient avec l'ancien pouvoir. Jusqu'au bout, l'Atce aura été pilotée par Abdelwaheb Abdallah. Suivez mon regard ! Un conseil M.Jemmali: arrêtez de gesticuler et faites votre mea culpa.