KEBILI, (TAP) - Les professeurs et les instituteurs de l'enseignement secondaire et de base de tous les établissements éducatifs, dans la région de Kébili, ont observé, jeudi, une grève générale à l'échelle régionale. La grève se tient à la suite de l'appel de 25 cadres sur un total de 84 représentants les syndicats de l'enseignement secondaire et de base au cours d'une réunion tenue le 12 avril 2011, au siège de l'Union régionale du travail. Un certain nombre de professeurs, instituteurs, cadres syndicaux et jeunes représentant l'association régionale des sans emploi ont manifesté devant l'entrée principale dugouvernorat de Kébili scandant des slogans pour la préservation des principes de la révolution, l'assainissement des établissements publics des symboles de l'ancien régime, la justice en faveur des familles des martyrs à travers le jugement des auteurs des crimes commis et la dynamisation des politiques de développement global afin de répondre aux aspirations des citoyens de la région. Les manifestants ont indiqué que cette grève se tient à lasuite du refus des autorités locales de reconnaître ladélégation qui voulait dialoguer avec le gouverneur, mardi 12 avril, et de la publication d'un mandat d'arrêt contre des membres de cette délégation, ainsi que de l'envoi d'un message à la centrale syndicale réclamant le retrait de l'Union régionale du travail de certains noms figurant dans la délégation. Ils ont appelé à tenir, prochainement, un conseil régional groupant tous les courants syndicaux afin de réhabiliter l'action syndicale et de garantir sa participation à toutes les consultations à l'échelle régionale portant sur l'emploi et le développement global. De son côté, l'Union régionale du travail, à Kébili, aexprimé son soutien à tous les cadres syndicaux et a appelé à la nécessité de dialoguer entre les deux parties (syndicat et autorités publiques) et à trouver les solutions adéquates dans le cadre de la loi. Par ailleurs, M.Salah Sebai, gouverneur de la région, aindiqué au correspondant de l'agence Tap que sa mission consiste à servir l'intérêt général dans le cadre de l'action commune en vue d'améliorer la situation de la population sur tous les plans, précisant ''qu'il n'a aucun problème avec aucune partie politique ou syndicale et qu'il n'a aucune appartenance politique''. Il a ajouté que son bureau est ouvert à tous sans exclusion, appelant toutes les parties intervenantes à élaborer une vision commune pour étudier les préoccupations de la région.