Tous les malheurs s'abattent sur un club au bord de la crise de nerfs Le match prévu aujourd'hui et qui devait opposer El gawafel au CSS est reporté à une date ultérieure pour des raisons sécuritaires, tout comme les autres compétitions sportives dans le gouvernorat de Gafsa. C'est ce qu'ont décidé les autorités régionales. Avisé, le bureau fédéral a décidé à son tour de renvoyer le match à demain ou mardi sur un terrain neutre (Hammam-Sousse ou Kairouan), mais le comité directeur de EGSG a refusé. Pour Faouzi Ktari : «c'est une décision erronée. Le match sera joué à Gafsa et notre club n'est pour rien dans cette décision de report. C'est un cas de force majeure et la rencontre devrait se jouer dans 15 jours comme le stipulent les règlements dans de pareilles circonstances. Je ne vois pas de raison pour le déplacer ailleurs.». C'était vendredi matin, les joueurs n'étaient pas au courant de la tournure des événements. Dans l'après-midi, la séance d'entraînement fut arrêtée après 30 minutes dans un climat de confusion totale. Et pour cause : les joueurs ont refusé la somme d'argent qui leur a été proposée par le président du club et qui représente le salaire d'un mois, alors que leurs arriérés englobent les salaires des trois derniers mois. Entre la décision de reporter la rencontre et le geste des joueurs, on ne peut établir la relation. C'est que ces derniers ont laissé entendre, depuis le début de la semaine, qu'ils boycotteraient le match de dimanche si le bureau directeur ne répondait pas à leur requête, à savoir verser leurs arriérés jusqu'au dernier sou. Les joueurs ont décidé cette fois de passer à l'acte et même l'intervention de leur coach a été vaine. Le groupe est rentré aux vestiaires déclarant ainsi la grève. Dépité, Khaled Ben Sassi a décidé de rendre le tablier. Nous l'avions joint par téléphone, alors qu'il était en route vers Sousse : «Cette fois, je n'en peux plus. J'ai assez perdu de temps et d'argent. la situation financière du club est alarmante et les prémices d'un déblocage tardent à se faire jour. Et ce, dans l'indifférence totale de toutes les parties prenantes. Je n'arrive plus à gérer le groupe. Alors, j'ai décidé de ne plus revenir». Les indicateurs sont au rouge : un entraîneur qui claque la porte, des joueurs qui font la grève. El gawafel est dans l'impasse. Il y a de la lassitude et du découragement dans l'air!