Les écoles durables est un réseau qui concerne toutes les régions du pays, mais certaines semblent plus favorisées que d'autres. Après la révolution, on essaye de remettre les pendules à l'heure... Le programme des écoles durables a démarré sous l'ancien régime et se poursuit encore. Le déséquilibre régional a été flagrant, dans la mesure où l'on favorise essentiellement, même pour la première étape du programme, les régions du littoral comme si les autres régions étaient bien loties et pouvaient attendre encore quelque temps. En effet, le programme en question a prévu d'installer du matériel pour l'énergie renouvelable (solaire et éolienne) dans dix écoles durables situées dans les gouvernorats de Tunis, de Sousse, de Mahdia, de Kairouan, de Sfax, de Ben Arous et de Bizerte. Les deux gouvernorats situés à l'ouest du pays sont Béja et Jendouba. Et dire que les élèves dans les régions défavorisées à l'ouest du pays, parcourent des kilomètres en butte à tous les risques pour aller à l'école. Les autorités publiques compétentes promettent, en tout cas, de toucher les écoles situées dans les autres gouvernorats dans un avenir proche. Après la révolution du 14 janvier, le gouvernement intérimaire essaye de se rattrapper, mais un long chemin reste à parcourir... Pour preuve, à l'école préparatoire Assoltania dans la délégation de Ghar Dimaa (longtemps laissé pour compte) il a été possible d'organiser des campagnes de sensibilisation dans les écoles, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement et les établissements de sous-tutelle — notamment l'Agence nationale de protection de l'environnement, l'Agence nationale de gestion des déchets, l'Agence nationale de protection du littoral et l'Office national de l'assainissement — en plus du ministère de l'Education et des associations environnementales. Une autre école située à Ksar Hadid de la délégation de Siliana-Sud (qui n'a pas été favorisée dans les plans de développement régional) a bénéficié, également, de certaines activités dans le cadre dudit programme. Il s'agit, essentiellement, de la création de clubs environnementaux dans les écoles durables, qui ont eu droit, eux aussi, à des équipements audiovisuels et des supports numériques. Toutes les composantes de la société impliquées En plus de l'énergie renouvelable, le programme a prévu l'aménagement de jardins dans les établissements éducatifs adhérents, en plantant près de 190 plantes et arbres, avec la mise en place de conteneurs. Des clubs environnementaux sont également créés au sein des écoles durables pour mener des activités se rapportant à la nature qui a besoin d'être protégée par toutes les composantes de la société. Le travail doit donc commencer dès la prime enfance pour habituer les nouvelles générations à adopter un comportement adéquat vis-à-vis de la nature et de l'énergie. Ces clubs seront dotés de moyens audiovisuels et de supports numériques, en vue de favoriser la sensibilisation et la diffusion des connaissances scientifiques avec une réactivité des élèves. Les dernières acquisitions dans le domaine de la sensibilisation et la vulgarisation environnementale ont été distribuées aux clubs environnementaux, relevant des écoles adhérentes au réseau des écoles durables. Le programme devrait se poursuivre à l'avenir et ses composantes ont été déjà définies. Il s'agit, en premier lieu, d'assurer l'extension du réseau en intégrant au moins deux écoles par gouvernorat chaque année. Les élèves résidant dans les régions de l'Ouest, du centre et du sud espèrent être parmi les heureux adhérents. Il est question aussi de fournir une assistance technique, en vue d'assurer la maintenance des jardins et d'animer les clubs où seront distribuées les dernières publications environnementales, en faisant participer les associations aux activités. Par ailleurs, les écoles durables seront impliquées dans les activités de l'écomobile—programme exécuté avec l'agence allemande de coopération technique—qui a mobilisé un bus sillonnant plusieurs régions pour sensibiliser et éduquer les enfants, selon une nouvelle approche théorique et pratique. Les activités des clubs de l'environnement seront également renforcées à raison d'une école durable par gouvernorat. Des associations seront chargées de prêter leur assistance pour animer ces clubs avec un cadre éducatif. Deux unités de valorisation des déchets organiques seront réalisées dans certaines écoles situées dans des gouvernorats du Nord- Ouest, soit en tout 25 écoles à raison de 5 écoles dans les gouvernorats de Béja, le Kef, Jendouba, Siliana et Kasserine, et ce, pour produire le biogaz à utiliser dans le chauffage.