Par Taha BELKHODJA La femme tunisienne bénéficie de tous ses droits civiques et politiques. Elle a obtenu le droit de vote en 1957 avant la femme suisse en 1961. Le code du statut personnel est pratiquement rare dans le monde et unique au monde arabe et il faut veiller à son application. Aujourd'hui les femmes dépassent les hommes dans l'occupation de certaines professions, c'est à la femme et à elle seule de conquérir son espace et les droits dont elle dispose. Dieu Merci, la femme a accédé à tous les niveaux et les métiers. Il ne faut pas oublier que docteur Tawhida Ben Cheikh a été la Première femme médecin en Tunisie et dans le monde Arabe. Il faut éviter la discrimination positive, la femme Tunisienne est égale à l'homme aujourd'hui. Elle dispose de plusieurs associations, d'un jour férié de la femme : le 13 août, d'ailleurs il vaudrait mieux remplacer cette date par le 8 mars, journée internationale de la femme, fêtée par les pays développés et nous devons faire pareil pour nous joindre au Monde civilisé. Il y a une réticence de plus en plus remarquable des jeunes pour le mariage, il faut préserver l'esprit familial et la femme est très bien placée pour la constitution d'une famille. La femme doit bénéficier d'un âge de retraite au-dessous de celui de l'homme (cinq ans au moins) à l'instar du projet des retraites en Algérie, la femme (55 ans) et l'homme (60 ans), puisque, d'après des études, la femme qui travaille effectue au moins 2 heures de travaux ménagers par jour, soit au total 10 heures au moins de travail par jour; ce qui altère ses conditions physiologiques par rapport à l'homme. Pour commencer et afin de conserver l'équilibre des classes sociales et de l'embauche, il est recommandable que d'ici 2014 on instaure une retraite à 57 ans pour les femmes et à 62 ans pour les hommes. Vu l'augmentation de l'espérance de vie en Tunisie et dans le cadre de la stabilité des caisses de sécurité sociale, on peut élever l'âge de la retraite d'une année tous les deux ans jusqu'à arriver à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes à l'horizon 2020 (à développer). Il est bien entendu que ceci ne doit diminuer en rien les acquis actuels de la femme et ne touche pas à sa rémunération de retraite en récompense à sa noble tâche familiale. Sachant que le taux de divorce est assez élevé, beaucoup de femmes se trouvent alors des chefs de famille uniparentale et se consacrent essentiellement à l'éducation des enfants. Pour préserver l'esprit de cohésion familiale, il serait souhaitable de permettre aux femmes, qui le désirent, de bénéficier pour la noble cause d'un congé de maternité sans solde d'une année renouvelable deux fois, soit trois ans au total, en vue d'améliorer les conditions de vie et d'éduquer leurs enfants pendant les premières années qui sont très déterminantes dans leur vie. Il est clair que la femme tunisienne est libre de ses actes, toutes les portes lui sont ouvertes et elle a fait son choix, elle préfère la vie familiale et associative par rapport à la vie politique. C'est son droit et il est de notre devoir de la soutenir, il faut conserver cet équilibre socio-naturel, la famille passe avant tout, la notion de famille à l'occidentale n'est pas un exemple à suivre, il suffit de se référer au résultat. La femme tunisienne occupe une place très confortable en représentation parlementaire (22,8%), elle devance plusieurs pays européens, les Etats Unis d'Amérique (16,8%), la Russie (14%) et d'autres pays (Philippines 20,5%, Bangladesh 18,6%, Chili 15%, Inde 10,7%, Brésil 9,1% et Ukraine 8,2%) bien qu'ils soient présidés par des femmes. Le parlement japonais ne compte que 9,4%, la France 18,2% seulement autant que le Soudan. L'Arabie Saoudite n'a élu aucune femme, par contre le Rwanda le seul pays dans le monde qui se démarque en comptant plus de 50% de femmes élus : 56,3%, alors que celles-ci vivent encore dans des situations précaires. Comme on peut le constater il n'existe aucune corrélation entre le taux de représentation parlementaire et la situation des femmes au quotidien; ainsi la parité Homme/Femme n'a pas beaucoup de sens, nous n'allons pas être plus royalistes que le roi.