M.Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales, a conduit la délégation tunisienne aux travaux de la Conférence annuelle de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui se tient à Genève du 01 au 17 juin. Il a donné, à cette occasion, un aperçu sur le paysage politique et social en Tunisie après la révolution, qui s'est caractérisé par l'instauration du pluralisme politique et syndical et l'émergence de nombreuses associations et organisations de la société civile. Il a mis en exergue les efforts déployés.par toutes les forces nationales en vue de surmonter la phase difficile que traverse actuellement la Tunisie face à la multiplication des revendications et leur impact sur la situation économique et sociale. M. Ennaceur a réaffirmé la volonté du gouvernement transitoire de favoriser une transition démocratique réussie et de concrétiser les objectifs de la révolution, à travers la mise en place d'une série de mesures qui s'articulent autour de quatre axes prioritaire: l'emploi, la relance de l'économie et son financement, le développement régional et l'action sociale. Parmi les décisions urgentes prises par le gouvernement provisoire figurent l'amélioration des revenus et des conditions de travail d'un nombre important de travailleurs dans différents secteurs et la généralisation des aides octroyées aux catégories à besoins spécifiques, a rappelé le ministre. Il a, également, évoqué la mise en place d'un programme spécifique destiné à favoriser l'intégration professionnelle des sans emploi. M. Mohamed Ennaceur a, par ailleurs, mis en exergue les efforts menés en vue de préserver la paix sociale et maintenir les postes d'emploi, à travers une série de mesures exceptionnelles à caractère financier et fiscal et la prise en charge, par l'Etat, d'une partie de la contribution patronale aux régimes de sécurité sociale au profit des entreprises économiques qui ont été endommagées au cours de la révolution. Lors de son intervention, M. Ennaceur a rendu hommage aux partenaires sociaux pour le sens de responsabilité dont ils ont fait preuve lors des négociations sociales, et ce, en dépit de la conjoncture exceptionnelle que traverse la Tunisie.