Après avoir été interrompus au cours des premiers mois ayant suivi la Révolution, les travaux de mise en œuvre de plusieurs projets d'infrastructure ont repris dans de bonnes conditions. C'est ainsi que le bitumage de la route Enhayssia, sa connexion au réseau d'éclairage public et l'extension du système d'évacuation des eaux pluviales viennent d'être achevés. Et on poursuit les travaux de modernisation de la route périphérique nationale n°2 sur 16 km et de la route régionale n°99 reliant Kairouan à El Baten sur une distance de 10 km. Par ailleurs, on a entamé les travaux de bitumage de deux pistes rurales à Jebaylia (délégation de Oueslatia) et Maaraji (Sbikha), outre la consolidation du pont sur l'oued Zroud (délégation de Hajeb El Ayoun). La fin de tous ces travaux, dont le coût est estimé à 37 millions de dinars, est prévue avant la fin de l'année 2011. Quand les espaces verts sont réduits en dépotoirs La création d'espaces verts pour la promotion du cadre de vie et de l'esthétique urbaine est l'une des principales préoccupations des responsables municipaux. C'est dans ce cadre que les 11 communes réparties à travers le gouvernorat de Kairouan ont entamé depuis des années des programmes ambitieux de reboisement pour rendre les villes plus belles. Certaines communes ont choisi des ficus et des mélias comme plantations d'alignement. D'autres, à l'instar de Oueslatia, ont choisi les oliviers. A Haffouz, les responsables municipaux ont choisi le bigaradier pour embellir les rues et pour embaumer l'atmosphère. Néanmoins, ces espaces verts sont quotidiennement ravagés par des meutes de chèvres et de vaches qui envahissent, sans aucune impunité, les artères de Kairouan, ravageant sur leur passage conteneurs d'ordures, arbustes et verdure. Même les clôtures verdoyantes des villas et les feuillages d'arbres d'alignement ne sont pas épargnés! En outre, derrière les rangées d'eucalyptus, un paysage apocalyptique s'offre à nos yeux avec une myriade d'ordures ménagères et la présence de brebis et de vaches qui broutent à longueur de journée acacias, cactus inerme et sacs en plastique. Même les branches ne sont pas épargnées, puisqu'elles servent de combustibles pour des familles riveraines. Il va sans dire que le citoyen assure une grande part de responsabilité. La faute incombe également à la commune qui n'a pas pris des mesures de répression pour empêcher l'élevage dans le périmètre communal. Les associations devraient sensibiliser les habitants en leur inculquant les principes de la citoyenneté environnementale.