La Banque de l'Habitat (BH) n'a pas accordé un nouveau crédit à la Société immobilière de Sousse, dont 18% des actions appartiennent à Naïma Ben Ali (sœur du président déchu), mais a procédé à la transformation d'un crédit déjà accordé en 2008 en un crédit de préfinancement. Dans un communiqué publié vendredi, la banque souligne que son comité de crédit a donné, le 03 juin 2010, son accord pour la transformation du crédit à moyen terme accordé à cette société, en un crédit de préfinancement d'un montant total de 911 mille dinars. " Il ne s'agit point d'un nouveau crédit ou d'un décaissement, mais tout simplement d'une transformation d'un crédit déjà accordé en 2008, en un crédit de préfinancement pour pouvoir achever le projet de construction, et ce, dans le respect total des procédures et lois en vigueur ", affirme le communiqué de la BH, en réponse aux articles parus les 5 et 6 juillet 2011 dans les médias tunisiens se rapportant au crédit accordé à Naïma Ben Ali après le 14 janvier 2011. La BH rappelle que la Société immobilière de Sousse, une Sarl au capital de 150 mille dinars, a bénéficié, au cours du mois d'août 2008, d'un crédit à moyen terme immobilier pour l'acquisition d'un terrain. Le crédit remboursable, selon un échéancier trimestriel, sur trois ans, a été décaissé en 2008. "Le gérant de la société (50% des actions) qui n'a aucun lien familial avec la famille Ben Ali, a demandé la transformation du crédit à moyen terme en un crédit de préfinancement pour pouvoir réaliser son projet et rembourser ses crédits par prélèvement sur les produits de vente des logements à construire", précise la BH. Et de rappeler que l'opération de " transformation du crédit est une procédure courante appliquée depuis les années 90 par la Banque. Elle permet au promoteur d'alléger ses charges financières supportées trimestriellement durant la période de réalisation du projet, et ce, par le remboursement de l'ensemble des crédits (achat de terrain et construction) par le produit des ventes ". Le retard enregistré par la Société immobilière de Sousse pour l'accomplissement des formalités de garanties a empêché la banque de mettre en place cette décision avant le 31/12/2010, indique le communiqué, ajoutant que le séquestre des avoirs de Naïma Ben Ali lui " a notifié par lettre datée du 31/03/2011 que ladite société peut sans objection de sa part poursuivre son activité de façon normale ".