La Presse — La stratégie tunisienne en matière d'environnement et de développement durable initiée par le Président Ben Ali a donné, au cours des dernières années, des résultats fort positifs reconnus par les instances internationales spécialisées. Pour la seule année 2009, plusieurs réalisations d'envergure ont permis d'améliorer les différents indicateurs nationaux en matière d'environnement urbain et rural. Des résultats positifs ont été également réalisés en matière de préservation des ressources naturelles, de rationalisation de l'utilisation de l'énergie et de promotion des énergies renouvelables. De même, le taux de raccordement au réseau public d'assainissement dans les zones d'intervention de l'Office national de l'assainissement (Onas) a atteint près de 89,3%. Le travail se poursuivra au cours de cette année en vue de généraliser les prestations d'assainissement en milieu urbain et notamment dans les gouvernorats où le taux de raccordement est faible. Les programmes relatifs à l'assainissement des quartiers populaires et les zones rurales (groupements d'habitations) seront aussi renforcés. Aménagement de parcs urbains Il a également été possible de mobiliser 88% des ressources hydriques et d'atteindre un couvert forestier et pastoral de 12,8% au cours de l'année écoulée. Parmi les projets les plus importants engagés par notre pays, il y a lieu de relever celui relatif au réseau national de contrôle de la qualité de l'air. Il n'est plus question en effet – à la faveur des actions préventives et correctives – que le taux de pollution de l'air reste élevé suite aux gaz et fumées émis par les usines et les véhicules. Un cadre juridique a été mis en place pour éviter la dégradation de la qualité de l'air. La Tunisie dispose également d'un réseau performant de contrôle de la qualité de l'eau. L'objectif est de fournir aux citoyens une eau de qualité. Le contrôle de l'état de l'environnement à la charge des structures sous la tutelle du ministère de l'Environnement et du Développement durable sera par ailleurs renforcé pour s'assurer qu'aucune usine ne constitue une source de pollution. D'ailleurs, un programme de mise à niveau environnementale des entreprises industrielles et touristiques a démarré pour inciter celles-ci à adopter les technologies de production propres qui ne portent pas atteinte à l'environnement naturel. On peut citer aussi le programme de gestion environnementale profitable, qui a permis à nombre d'entreprises de réduire les facteurs pollueurs à la source. Pédagogie du développement durable Un programme pour l'éducation environnementale – qui se poursuit – a donné des résultats encourageants dans la mesure où beaucoup d'élèves sont aujourd'hui conscients de l'importance de la protection de la nature contre toutes formes de pollution. Des thèmes d'actualité (comme l'effet de serre, l'eau…) sont développés au sein des écoles par des spécialistes en utilisant des mots simples et un matériel didactique. Une stratégie nationale de communication et de sensibilisation va d'ailleurs concerner la réutilisation des eaux traitées qui peuvent servir pour l'irrigation de certains arbres fruitiers ou comme source de lavage dans l'industrie dans le but d'économiser l'eau potable. Cette stratégie concerne également l'utilisation de la boue provenant des stations d'épuration et qui peut être réutilisée comme engrais pour fertiliser la terre pauvre en éléments organiques. A l'actif de la politique tunisienne dans le domaine environnemental, la fermeture des décharges anarchiques pour les réaménager et les transformer en des espaces verts. Des décharges contrôlées avec leurs centres de transfert – dont le nombre sera multiplié – sont créés pour traiter les déchets ménagers d'une façon appropriée. Cette année, trois centres de stockage et de recyclage des déchets industriels devraient être réalisés à Bizerte, Sfax et Gabès. Il va sans dire qu'un intérêt est accordé par le Président Ben Ali au littoral dans un souci de protéger les structures et les bâtiments à proximité des côtes. Des projets pilotes seront lancés pour protéger les côtes contre l'érosion marine. C'est le cas, par exemple, de la zone El Kantaoui à Hammam-Sousse, Gammarth, Carthage et le Golfe de Monastir où des travaux sont prévus à cet effet. Les projets engagés et en cours visent aussi à préserver l'écosystème marin, à aménager des réserves marines pour protéger la richesse halieutique. L'environnement est devenu de nos jours un pourvoyeur d'emplois puisque plusieurs micro-entreprises ont pu être créées par des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur dans plusieurs domaines comme la collecte et le recyclage du plastique, le nettoyage, l'aménagement des espaces verts… Ils ont bénéficié d'une assistance et d'une aide des services compétents pour réussir le lancement de leurs projets. Autant de réalisations dont l'objectif est, en définitive, de fournir un meilleur cadre de vie aux citoyens et aux touristes qui visitent notre pays. D'autant plus que la Tunisie dispose de plusieurs richesses naturelles qui sont protégées et valorisées dans toutes les régions. Cet effort va se poursuivre au cours de l' étape à venir à la faveur des multiples projets d'envergure qui tiennent compte des besoins et des exigences des habitants mais qui garantissent aussi la préservation de l'équilibre des écosystèmes.