Dimanche prochain, le Club Africain reprendra son bâton de pèlerin continental pour croiser le fer avec les Nigérians de Kaduna United dans sa deuxième sortie en phase de poules de la Coupe de la CAF. Deux nuls, lors de la journée inaugurale, ont figé le classement où les quatre clubs comptent un point chacun. Mais, c'est le nul (1-1), ramené d'Abidjan par le Club Africain, qui a valeur de succès, d'autant que cette rencontre intervenait en pleine reconstruction et avec, de surcroît, un effectif très réduit. «Nous avons produit contre l'ASEC un très grand match avec beaucoup de présence physique, de qualités techniques et, à l'arrivée, d'occasions de but, rappelle l'entraîneur-adjoint Lotfi Rouissi. Si, là-bas, on a su montrer du talent, il faudra confirmer dimanche, et c'est là le plus difficile. Au stade Robert Champroux, nos joueurs n'étaient guère écrasés par la pression, chacun leur pardonnant un éventuel faux pas, compte tenu du contexte et du moment que traverse l'équipe. Fort heureusement, il y a eu le résultat et la manière. Maintenant, nous allons devoir prendre le jeu à notre compte, construire et chercher à marquer. La tâche, comme vous le voyez, se complique», prévient l'ancien milieu offensif du CA de la belle époque. La difficulté se trouve accentuée par le profil du prochain adversaire décrit par l'assistant de Faouzi Benzarti comme étant «plus agressif et physique que l'ASEC Mimosa et possédant, de surcroît, des attaquants très rapides». Justement, pour contenir le potentiel offensif nigérian, le staff clubiste n'aura pas d'autre choix que de reprendre la ligne défensive d'Abidjan, puisque le dossier du Kairouanais Mohamed Ali Ben Yaâcoub, appelé à remplacer Khaled Souissi, parti pour Arles-Avignon (L2 française) traîne en longueur. «Il reste deux noms à cocher sur la liste additive africaine : nous pensons à un défenseur axial (Ben Yaâcoub) et à un attaquant qui pourrait être Wajdi Jabbari», indique Rouissi. «Nous étions partis en Côte d'Ivoire avec un effectif réduit. Mais cette fois, nous allons pouvoir récupérer Alexis Mendomo, Zouheir Dhaouadi et Youssef Mouilhi que nous n'avions pu aligner qu'en seconde période, il y a deux semaines», a-t-il ajouté. Ces revenants ne seraient pas de trop quand on sait que Wajdi Mechergui, expulsé contre l'ASEC, est suspendu, dimanche. «Intégration instantanée» Fort heureusement, le club de Bab Jedid a vite fait d'obtenir la qualification d'au moins trois nouvelles recrues pour éviter une situation semblable à celle surréaliste du Mouloudia d'Alger par exemple, qui n'a pu rassembler sur le banc des remplaçants, contre l'Espérance de Tunis, que quatre joueurs parmi lesquels ne figurait aucun gardien remplaçant. «Les nouvelles recrues nous ont apporté un sang nouveau, la motivation, leur jeunesse et leur ambition, se rejouit l'entraîneur-adjoint. Elles veulent vraiment bien faire. Nous étions obligés de les mettre tout de suite dans le bain. Et cela ne nous a pas mal réussi, même s'il reste à parfaire leur cohésion avec le groupe. Aymen Ben Ayoub, Chaker Reguii et Nafaâ Jebali, ces choix ciblés, estime-t-il, touchent à plus d'un compartiment. Il arrive qu'un grand joueur débarque sans pour autant réussir à s'intégrer. On a vraiment de la chance de tomber sur des joueurs capables de donner le plus immédiatement et sans les fameux délais d'adaptation», se félicite-t-il. Dimanche, contre les «Crocodiles» (surnom de Kaduna), le CA va s'employer à arracher ses premiers trois points. «Nous avons allégé le rythme de la préparation cette semaine après le gros travail physique de la semaine dernière au stage de Monastir. La coupe d'Afrique constitue une étape primordiale dans l'œuvre de construction d'une équipe compétitive pour les prochaines saisons. Nous allons essayer de gagner cette coupe de la CAF. Le Club Africain à la qualité, l'ambition et le prestige pour le faire. Nous ferons tout pour y parvenir», promet Lotfi Rouissi. Notons enfin que le club de Bab Jedid a demandé à ce que le coup d'envoi du match de dimanche soit donné à 20h00, et non à 22h00 comme initialement prévu.