L'économie du continent n'est pas au mieux de sa forme en 2011 La crise économique, en 2008, a mis en relief la saturation des marchés classiques, notamment européens et nord-américains et a remis en cause la compétitivité des opérateurs du nord. Désormais, la majorité des analystes ont misé sur le continent africain comme étant la nouvelle locomotive de la croissance mondiale. Et depuis, les investissements ont changé de destination pour puiser dans les ressources naturelles, exploiter la jeunesse de sa population et profiter de l'élargissement de la classe moyenne dans bon nombre de pays africains. Ainsi les opérateurs de télécommunication, les géants pétroliers, les marques de la grande distribution se sont installés massivement dans plusieurs pays du continent noir. Toutefois, globalement, les résultats ont été en deçà des attentes des investisseurs et des Etats. D'après le site Slate.fr «L'économie du continent n'est pas au mieux de sa forme en 2011.» En effet, loin du «miracle économique africain», certains pays du continent cumulent les tares et les retards bien souvent aggravés par des crises politiques désastreuses. Pour cette année, les révolutions arabes, la crise politique en Côte d'Ivoire, ou encore la hausse du prix du pétrole et l'inflation qui en découle, sont autant de raisons qui favorisent les prévisions d'un ralentissement économique de cette année. Le magazine électronique a établi un classement des dix pires économies africaines. Pour obtenir ce résultat, le site a listé les 10 pays du monde ayant actuellement le plus faible taux de croissance du produit intérieur brut réel (PIB). Ce même classement tient compte des projections établies par le FMI pour l'année 2011, ainsi que le taux de corruption, mesuré par l'ONG «Transparency International». L'indice de développement humain (IDH) est également pris en compte. A l'ouest, la Côte d'Ivoire, le Bénin et la Guinée figurent dans ce classement. Les causes de leurs dégradations économiques se ressemblent. La mauvaise gouvernance et l'instabilité politique. Egalement, les régimes mafieux qui contrôlent ces économies coûtent plusieurs points de croissance. Pour la Côte d'Ivoire, ancienne locomotive de l'Afrique de l'Ouest, la crise postélectorale a fait sombrer les fondamentaux économiques du pays. La croissance du PIB ivoirien devrait, selon le FMI, s'effondrer de 2,6% en 2010 à -7,5% en 2011. Le pays compte beaucoup sur ses exportations de cacao, interrompues ces derniers temps, pour relancer son économie. Le Bénin, de son côté, pays reconnu par sa stabilité, a subi de plein fouet les répercussions de la crise économique mondiale. Selon le site «A plus de 4%, la croissance de son PIB est retombée à 2,5% en 2010.» A l'est, l'économie erythréenne reste dépendante de la culture de subsistance, malgré que le sous-sol regorge de minerais. D'après le site, l'environnement des affaires du pays n'est pas propice à l'investissement privé. De même, dans les îles du continent, la situation demeure préoccupante. Pour la grande Ile, Madagascar, le potentiel économique est encore inexploité. Malgré des ressources naturelles abondantes, les fondamentaux du pays sont loin d'être rassurants. D'après la même source «une croissance négative (-2% en 2010), un IDH faible, un PNB par habitant faible, un Etat défaillant et une crise de confiance de la part des investisseurs étrangers. La perspective de croissance en 2011 est également faible aux yeux du FMI». A l'archipel de l'océan Indien, les Comores, la situation est encore plus grave. Les habitants vivent principalement de la pêche et de l'agriculture vivrière. L'économie dépend largement des fonds envoyés par la diaspora. Pis encore, le pays peine à assurer son autosuffisance alimentaire.