Après le marathon et son prix littéraire, la Comar a créé, depuis l'année dernière, une autre action au profit de la culture enfantine et des œuvres socio-éducatives, chapotée par sa filiale «Hayett». Au fait, «Les lauriers de Hayett» est une nouvelle action de mécénat qui a choisi l'enfant tunisien comme domaine d'intervention, en récompensant annuellement les œuvres contribuant à son bien-être aussi bien intellectuel, éducatif, psychosocial et même physique. Un jury composé de Zohra Abid, Amina Srarfi, Kaouther Attia Ridène, Mokhtar Louzir, Ali Ouertani, Hafedh Mahfoudh et Ghazi Abroug aura deux prix à remettre aux plus chanceux de ces acteurs culturels et sociaux, le dimanche 17 janvier au Théâtre municipal. Les participants sont nombreux offrant chacun une contribution considérable à nos enfants quel que soit leur milieu et quelles que soient leurs conditions de vie. Des livres, CD interactifs, musique, théâtre, bandes dessinées et le documentaire. Un conte de faits de Hichem Ben Ammar, mais aussi bien des associations telles que «Les enfants de la lune» qui œuvre en faveur des enfants atteints de «Xeroderma pigmentosum», «Amal» pour la protection de l'enfant menacé, de famille monoparentale ou encore «Les anges» au profit des parents d'enfants handicapés…Tous engagés et si dévoués que le jury aura du mal à les départager. Mais avant de passer aux remises des prix, «Hayett» a opté pour une rencontre de sensibilisation des médias et des différents partenaires et participants aux objectifs de cette action citoyenne pour que Les lauriers de Hayett prennent la dimension qu'il faut et s'installent comme une vraie vocation et un engagement de longue durée. En présence des membres du jury et de quelques participants aux lauriers, une discussion s'est tenue autour du monde de l'enfance, de ses exigences, de la défaillance des adultes et bien d'autres problématiques «Quelle culture pour nos enfants ?», une question aussi vaste était au centre du débat qui a duré près de deux heures et qui a provoqué plus d'une réaction. La question de la culture et l'idéal à atteindre pour nos enfants se heurtent, à plus d'une occasion, à des barrières sociales, économiques, psychologiques…La question de la culture pour nos enfants devient secondaire dans plus d'un cas, comme l'enfance menacée, les maladies génétiques et autres handicaps qui empêchent certains enfants de sortir et de profiter de toutes les formes de loisirs… Les différentes associations ont exposé leurs champs d'intervention et les moyens limités dont ils disposent pour rendre plus facile un quotidien pas toujours évident. La culture de l'enfance, quoique importante, voire essentielle, n'est pas une priorité pour tous, mais l'ensemble de ces associations ont exprimé le besoin d'être aidées afin de créer une forme inter-associative qui permettra d'allier l'aspect social et éducatif au volet culturel et intellectuel. Le 17 janvier au Théâtre municipal, on décernera les prix, mais le travail de ces associations se poursuivra, quel que soit le gagnant parfois dans l'ombre et même dans l'anonymat et la discrétion, parfois avec les moyens du bord, parfois avec des aides et du mécénat. Hayett et Comar ont lancé un appel aux autres entreprises afin d'assumer leur rôle d'entreprise citoyenne et de s'impliquer dans des actions qui rendront le sourire à nos enfants.