Irrésistible formation de la Saydia qui s'est adjugé méritoirement son premier titre de champion Finalement, le rideau est tombé sur le championnat national après le deuxième match de la finale d'un super play-off palpitant, coloré et intense, couronnant la Saydia pour la première fois de son histoire. Des supporters bruyants, dans une ambiance de fête, fredonnaient le mérite de leurs favoris et répétaient à cor et à cri leur exploit digne d'éloges. Les banlieusards, mieux inspirés, sûrs d'eux, ont depuis le début de la phase décisive cru en leurs chances de consécration. Ils se sont bien défendus, avec beaucoup de pugnacité et de hargne face à des adversaires forts et coriaces. On attendait, hier soir, de la part de l'Espérance de Tunis et de la Saydia Sports un débat d'un bon niveau technique et d'une intensité émotionnelle, on a eu droit à cette belle empoignade entre deux équipes de valeur confirmée et aux atouts certains. On n'a pas été déçus. Pourtant, à ce stade de la compétition et dans une rencontre de cette envergure où la défaite est absolument interdite, il est certain que les schémas tactiques ont été relégués au second plan. L'expérience des acteurs entre en ligne de compte. La force mentale est, elle aussi, le critère primordial pour la victoire. Et c'est sur ces atouts que repose le succès de la Saydia. Les locaux ne pensaient qu'à prendre leur revanche. Mais ils éprouvèrent beaucoup de difficultés pour imposer leur style de jeu. Parfois, ils étaient incapables de conserver leur large avantage en points. En témoignent le set inaugural‑: 18-15, la Saydia n'a pas lâché pour l'emporter 26-24, le troisième set également 10-7, 19-18, 21-20, avant que la Saydia ne force la décision par 27-25. Scénario presque identique au quatrième set. Les banlieusards, grâce à un Mahjoubi hors pair et un Guidara dans un grand jour, ont renversé en leur faveur le cours des choses pour clôturer cette manche par 25-23. Sachant que l'EST s'est contentée du second set sur le score de 25-20. Il n'a fallu ainsi en définitive qu'une heure et vingt minutes à la Saydia pour qu'elle achève sa nette domination d'une manière magistrale.