Par Habib Ben Younes Malgré l'importance de l'actualité et la sensibilité du moment historique que vit le pays, il m'a semblé utile pour l'histoire de signaler un fait significatif. L'Institut national du patrimoine et l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle attendent ces derniers temps "l' ange", certainement pas Gabriel, mais plutôt le Premier ministère, qui va peut-être faire paraître les nouveaux textes régissant ces institutions et leur union sacrée devant Dieu et les hommes. Si les honorables corps des avocats, des magistrats et autres ont pu discuter avec la tutelle et présenter à l'opinion publique, entre autres, leurs nouveaux textes. L'ensemble du personnel de ces deux institutions culturelles a travaillé à huis clos. Les éminents chercheurs sous la tutelle de leur syndicat ayant préparé, en un temps record, un projet de texte "taillé sur mesure", le syndicat de base regroupant tout le reste du personnel de l'INP : architectes, conservateurs et personnels toutes spécialités confondues ont proposé, de leur côté, un organigramme à faire pâlir la Nasa par sa complexité. Tous ces efforts commandés et recommandés par le ministre de la Culture paraissent comme un exercice de "rhétorique", un palliatif pour ce bon peuple de l'institution alors que le personnel de l'Agence ne semblait même pas être concerné; le ministre avec le service juridique, et peut-être avec d'autres parties ayant préparé son propre texte transmis au Premier ministère. Démocratiquement et rompant avec les habitudes de l'ancien régime, le ministre n'a pas cru bon de déranger les personnels des deux institutions en leur demandant de donner leur avis sur ce texte et de le discuter. Le problème du patrimoine concerne également d'autres parties officielles et de la société civile. Q' importe, pourquoi le faire et à quoi bon en parler ? Concentrons-nous sur le prochain trou dans le sol de Carthage ou du chapiteau qui sera découvert dans une autre demeure des Trabelsi et Ben Ali, c'est cela le vrai patrimoine pour le reste Bouzid meksi, Bouzid aryan.