• Dar Chems (ex-propriété de Belhassen Trabelsi) sera reconvertie en résidence culturelle • Création d'un nouvel espace culturel baptisé «Centre national du livre et de la création» La restructuration du Centre des musiques arabe et méditerranéenne (Ennejma Ezzahra)à Sidi Bou Saïd, la reconversion de Dar Chems (ex-propriété de Belhassen Trabelsi) avoisinant ce centre, en complexe culturel et artistique, et l'achèvement des travaux de la Cité de la culture à Tunis, ont été les principaux axes de la rencontre de presse tenue hier soir par M. Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture, au siège d'Ennejma Ezzahra. Le ministre a indiqué dans ce cadre que le centre Ennejma Ezzahra bénéficie désormais, en vertu du nouveau décret-loi régissant les établissements culturels publics, de l'autonomie financière et administrative. Ce centre est doté d'un conseil scientifique composé des gens du métier qui veillent sur sa gestion et sur sa promotion assurant une ouverture sur la scène médiatique. Le centre est une institution culturelle qui s'occupe des activités scientifiques et intellectuelles ayant trait à la musique et au patrimoine musical, outre la création musicale contemporaine en Tunisie, dans le monde arabe et dans les pays méditerranéens. S'agissant de l'expropriation de Dar Chems, bâtie sur un terrain relevant d'Ennejma Ezzahra, le ministre a indiqué que le dénommé Belhassen Trabelsi s'en est approprié d'une manière illégale. Le ministre a fait savoir que les autorités tunisiennes ont donné leur accord pour que le ministère de la Culture devienne le propriétaire, précisant que son département a décidé de reconvertir cette villa en résidence culturelle. Une commission sera créée pour étudier les projets de séjour dans cette résidence. Dar Chems s'étale sur 500 m2 couverts pouvant abriter des ateliers, des galeries d'art et autres activités culturelles après la fin du réaménagement. Concernant la Cité de la culture, M. Ezzeddine Bach Chaouch a indiqué que le ministère de l'Equipement est en train d'achever ce projet avec le concours d'une entreprise tchèque, faisant remarquer que le coût des travaux s'est élevé jusqu'à maintenant à 75 millions de dinars. Il a ajouté qu'au terme des travaux de cette cité, prévu dans deux ans, le ministère de la Culture prendra en charge la création et l'équipement du Musée national des arts plastiques modernes et contemporains sachant que la Tunisie dispose dans ce domaine d'un grand héritage et d'un grand nombre de toiles acquises par l'Etat tunisien durant plusieurs années et dont le nombre est estimé à environ 10 mille œuvres. Le ministre a indiqué que cette richesse artistique était délaissée par le passé dans un local sis à Ksar Said, ce qui a poussé le ministère de la Culture, après la Révolution, à créer une équipe pour établir un fichier national des arts plastiques et sauver ces œuvres de l'altération dans la perspective de les déplacer ultérieurement au musée de la Cité de la culture. Le ministre a rappelé que la Cité de la culture comprendra outre le musée, une cinémathèque, le siège du centre national du cinéma et de l'image, une maison d'opéra servant aussi de salle polyvalente de 1700 places, susceptible d'être exploitée à l'occasion des grands évènements et festivals. Un nouvel espace dédié au livre et à la création littéraire baptisé ‘'Centre national du livre et de la création'', verra aussi le jour, outre une salle dédiée à la chorégraphie et un café littéraire. Sur un autre plan, le ministre a fait savoir que le dossier de la Cité de la culture est entre les mains de la commission d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation pour vérifier la conformité des travaux réalisés aux normes requises.