Persévérance, volonté de dépassement, sacrifices, tels sont les ingrédients du sacre espérantiste 11 juillet 2011 : Titre national 25 juillet 2011 : Coupe de Tunisie 12 novembre 2011 : Coupe d'Afrique Le propre des grandes équipes, c'est qu'elles savent se tenir debout, même si, sonnées par les inévitables «crisettes» qui jalonnent la lutte pour le titre continental, elles donnent l'impression de subir les événements. L'Espérance Sportive de Tunis est un grand de Tunisie. Elle a le mérite de franchir tous les obstacles et surtout de faire face aux redoutables Marocains du WAC. Un titre de Ligue des champions pour lequel les protégés de Nabil Maâloul ont beaucoup souffert, surtout que les choses s'étaient précipitées et que le doute s'est installé. Joueur «number one» «C'est un titre obtenu dans la douleur. Nous n'avons jamais baissé les bras malgré les blessures et les suspensions. Le titre continental, nous le devons à notre fidèle public qui s'est toujours comporté comme notre joueur «number one». Notre victoire africaine est chargée de symboles. Nous étions humbles avec nous-mêmes et vis-à-vis de tous nos adversaires. Il est bon de mettre en évidence le mérite de notre président Hamdi Meddeb qui s'est beaucoup investi pour que l'Espérance soit une grande équipe d'Afrique», souligne Nabil Maâloul qui a remporté trois titres après la Révolution (titre national, Coupe de Tunisie et la coupe de la Ligue des champions). Ayant surmonté sa «crisette» (longue absence pour blessure de Darragi, de Traoui, de Chammam), sans effets réellement perturbateurs, l'EST a repris du poil de la bête — en dépit du huis clos imposé par la FTF et la CAF — et a imposé son propre rythme à une compétition qu'elle avait réellement prise en main, surtout après sa victoire sur Al Ahly à Radès et le nul face au WAC (2-2). Les succès qui ont consacré cette marche triomphale l'ont été au prix d'un remarquable esprit de corps qui a donné au nouveau champion l'aura dont il s'est paré pour terminer la compétition de la Ligue des champions en leader. Cette compétition se joue avant tout sur la régularité, du rendement des individualités et du groupe. Eléments endogènes et exogènes L'Espérance a démontré son savoir-faire en gérant aussi les éléments exogènes qui s'étaient précipités à la faveur d'une vive résistance de ses adversaires (MCA, Al Ahly-Hilal du Soudan et WAC) que les problèmes endogènes provenant de la montée de la fièvre qui caractérise un calendrier national et continental impitoyable. «Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour enlever ce titre continental amplement mérité. Nous avons un groupe homogène et déterminé pour réaliser cet objectif. Contre le WAC, nous étions sous pression. Notre personnalité et notre désir d'être champions d'Afrique ont prévalu. Le fait de remporter trois titres en une seule saison est historique, c'est inédit, insolite», affirme Walid Hichri. Maâloul, meneur et communicateur Des talents, une grosse ambition et la foi inébranlable en des lendemains meillurs ont hissé l'Espérance Sportive de Tunisie vers le sommet. Mais n'oublions pas les hommes qui ont rendu d'éminents services au club, dont Skander Hachicha. Ceux-là mêmes qui ont travaillé main dans la main pour faire œuvre d'innovation. Longtemps tourmentés par l'obsession de ce trophée, ces pionniers ont fini par ramener leur club dans le giron de l'élite historique. Outre ceux-ci, l'objectivité nous invite à donner une mention spéciale de Hamdi Meddeb, Nabil Maâloul et à son staff. Leur mérite est grand d'avoir construit un géant d'Afrique. L'entraîneur espérantiste s'est imposé en meneur et en vrai communicateur. Il a transmis sa confiance au groupe, il a su parler aux joueurs. Comme un grand frère, avec tantôt de la fermeté, mais souvent de la compréhension et de l'amitié. C'est cela l'empreinte d'un coach aux grandes qualités morales et techniques. Maâloul sait toujours ce que c'est que jouer sur un terrain et se donner pour la bonne cause. Cela ne surprend pas de la part d'un technicien dont le vécu de joueur demeure profondément ressenti. Les joueurs l'ont compris et ont saisi son message. Dès lors, la route du sacre était balisée…