Le football est un éternel recommencement Les «Cigognes» volent d'un entraîneur à un autre. En l'espace de trois semaines, l'Algérien Saïd Hammouche, l'ancien adjoint Hédi Mokrani et maintenant le vieux renard Amor Dhib sont passés à la tête de la barre technique de l'Olympique de Béja, ce qui témoigne de la profonde instabilité qui secoue le club nordiste. Samedi dernier, contre le Club Africain en amical au Parc «A» (1-1), Mokrani coachait l'équipe puis, le soir même, présentait à son président le programme de préparation pour la rencontre de la 2e journée à Hammam-Sousse, croyant pouvoir poursuivre son bail, même dans la situation précaire d'un simple intérimaire. Une certaine inélégance Surprise, lundi, à la reprise des entraînements : le bureau de Ali Bornaz s'était mis d'accord durant le week-end avec Amor Dhib pour qu'il prenne la relève. L'enfant du CO Transports, de retour à Béja vingt ans après, a entamé avant-hier son bail qui va jusqu'à la fin de la saison. Conséquence : Hédi Mokrani a fait constater par un huissier-notaire la rupture de son contrat qui va jusqu'en juin 2012. Le statut d'enfant du club ne l'a pas empêché de poursuivre ses dirigeants afin de bénéficier des indemnités de résiliation. Mokrani s'est plaint dans les médias d'une certaine inélégance dans la communication de son remerciement qu'il aurait appris par voie d'un simple SMS. Hammouche s'était peut-être appuyé sur l'excuse des conditions de travail et de séjour déplorables pour plier bagage à l'improviste et aller rebondir au NAHusseïn Dey avec lequel il s'était mis d'accord dix jours à peine après son départ de Béja. A présent, c'est à l'homonyme d'un ancien grand chanteur de la Belle Epoque de critiquer certaines pratiques du comité de M. Bornaz. Déjà, une urgence En tout cas, Amor Dhib, rentré de Libye après un exercice de quatre saisons qui fait suite à un non moins long bail en Arabie Saoudite, entre dans le vif du sujet: il aura moins d'une semaine pour préparer ses troupes à la sortie du prochain week-end devant l'ESHS. Il compte sur son immense vécu (ex-CA, ESS, CAB, OB…) pour compenser la longue phase de rupture avec le football national. Et ce n'est pas un «fantôme» qui émerge, mais bel et bien Dhib, le vieux routier qui aborde un nouveau défi et vient se rappeler au bon souvenir des sportifs. Moez Ben Romdhane occupera les fonctions de préparateur physique. Une urgence : se réhabiliter de la correction essuyée le 4 novembre à El Menzah devant la JSK (2-5), et se remettre dans le sens qui avait permis aux Béjaois de terminer à la cinquième place, en 1991, du temps du premier passage de… Amor Dhib.