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La lutte contre la pandémie se dote d'un centre spécialisé
Sida — Inauguration du Centre de formation et de ressources pour le renforcement des capacités de la société civile
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 12 - 2011

• L'ambassade des USA a aidé à la construction de l'établissement grâce à une enveloppe de l'ordre de 500 mille dollars
La célébration par la Tunisie de la Journée mondiale de lutte contre le sida a pris, cette année, une tournure plus concrète et s'est placée clairement sous le signe de l'espoir et de l'engagement. Cette année, en effet, et après une période de gestation qui a duré deux ans, une institution pour la formation des bénévoles a vu le jour, regroupant des personnes convaincues par l'impératif de lutter contre le VIH/sida.
Hier, à El Menzeh 8, M. Slaheddine Sallami, ministre de la Santé publique, M. Gordon Gray, ambassadeur des USA en Tunisie, et le Dr Ridha Kamoun, président de l'ATL MST/sida, ont inauguré le Centre de formation et de ressources pour le renforcement des capacités de la société civile, sis au nouveau siège de l'ATL MST/sida, en présence d'un grand nombre de responsables et de militants de la société civile pour la lutte contre cette maladie. La cérémonie d'inauguration donne le coup d'envoi à une série d'ateliers dont les travaux se poursuivent jusqu'à demain.
Dans son allocution, M. Slaheddine Sallami a félicité l'ATL ainsi que ses partenaires et amis pour la mise en place de ce nouvel acquis qui se veut une riposte contre le VIH/sida. Cette mobilisation, a-t-il indiqué, ne peut que renforcer le partenariat entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le sida. Le ministre en a profité pour rappeler les enjeux qui se présentent à l'heure actuelle : l'amélioration nécessaire du niveau d'accès aux services de prévention, la prise en charge et la promotion des programmes d'action de proximité, le respect maintenu des principes de non-marginalisation des personnes atteintes. «C'est à ce prix, souligne le ministre, et par une meilleure adaptation de nos actions qu'il sera possible à la Tunisie de répondre à ses engagements nationaux et internationaux et, dans le même temps, d'atteindre l'objectif du millénium concernant le sida, à savoir zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro stigmatisation».
De son côté, M. Gordon Gray a exprimé sa fierté en raison de la collaboration qui a existé entre l'ATL MST/sida et ses services. Le centre de formation et de ressources pour le renforcement des capacités de la société civile a été mis en place avec l'aide d'un financement de l'ambassade d'Amérique. L'apport est de l'ordre de 500.000 dollars. L'octroi du terrain l'a été, quant à lui, grâce au ministère de la Santé publique. L'ambassadeur a rappelé que son pays a déjà réalisé une expérience analogue avec l'Association tunisienne de prévention de la toxicomanie (Atupret) de Sfax à travers un financement de 600 mille dollars.
M.Gray n'a pas manqué de rappeler que le sida a tué 30 millions de personnes dans le monde et qu'il est temps de mettre un terme au fléau grâce, notamment, à la recherche scientifique, et d'envisager pour l'avenir une génération sans sida. Il a noté que le traitement antirétroviral des personnes séropositives réduit le risque de transmission du virus de 96%, ce qui est fort rassurant. «La Tunisie a judicieusement choisi de concentrer ses efforts sur la prévention du sida et elle a travaillé à l'unisson avec des partenaires internationaux pour devenir un chef de file dans la prévention du sida en Afrique du Nord», indique l'ambassadeur, qui salue le travail de l'ATL pour cette noble cause.
Un parcours, des défis
Après les allocutions d'inauguration, un aperçu a été donné sur le travail accompli par l'ATL MST/sida en vue de lutter d'abord contre le virus, mais aussi afin de permettre aux Ppvih une meilleure qualité de prestations appropriées. De fait, l'ATL a, depuis sa création, œuvré pour l'encadrement, l'orientation et l'accompagnement des personnes vivant avec le VIH/sida. Ses principales interventions consistent dans l'identification des besoins spécifiques de la population cible. Des études, qualitatives et quantitatives, ont été réalisées dans ce sens en 2006, 2009 et 2011.
Parmi les travaux menés figurent une étude portant sur le comportement des personnes séropositives, une étude sur les jeunes non scolarisés et une autre sur le comportement des Tunisiens vis-à-vis du don du sang. L'ATL a veillé aussi, souligne-t-on, au renforcement des capacités des Ppvih afin de les aider à garder le moral et à vaincre la maladie. Des actions sur terrain, des activités artistiques et de sensibilisation et des activités pour la gestion des risques ont été accomplies. Elle s'est préoccupée de la question de l'écoute des Ppvih et a accordé une importance notable à la prise en charge psychologique, psychiatrique et sociale de cette population cible. Elle a également misé sur l'amélioration des compétences grâce à la formation des soignants et à la sensibilisation du public et des médias.
Aujourd'hui, l'ATL se trouve installée dans un nouveau siège, situé dans une zone stratégique puisque non loin des zones à forte population. Elle se trouve également face à de gros défis à relever, à savoir le traitement des co-infections, la consolidation des actions de dépistage et de prévention, la pérennisation des actions de lutte contre le VIH/sida et l'engagement désormais incertain des bailleurs de fonds, surtout après le retrait du Fonds mondial de lutte contre le sida.
Par ailleurs, M. Anouar Moalla, militant associatif et membre de l'ATL MST/sida section Tunis, a salué la création du Centre, qui promet une meilleure professionnalisation de la lutte contre le sida en Tunisie. Il a rappelé que la société civile tunisienne est pionnière dans ce domaine tant à l'échelle arabe qu'à celle de l'Afrique du Nord. «Le tissu associatif tunisien a été à l'origine de la création du réseau régional arabe contre le sida (Regional Arab Network Against Aids), créé en décembre 2002; mais aussi à l'origine de la création du réseau Nanaso (North Africa Network For Aids Services Organisation)», rappelle fièrement notre interlocuteur, qui ajoute que le réseau associatif national contre le sida a permis de regrouper des bénévoles de diverses spécialités pour servir cette cause et venir en aide aux Ppvih. «La prise en charge des Ppvih ne se limite aucunement au traitement médicamenteux. Notre mission consiste à donner à ces personnes des raisons de se lever le matin, de faire de leur mieux pour vivre normalement et vaincre la maladie», souligne M. Moalla.
Le sida mobilise toutes sortes de personnes. C'est le cas de M. Taoufik Ben Hdid, l'architecte qui a élaboré le plan du Centre à titre gracieux. La cérémonie d'inauguration a aussi suscité l'intérêt d'hommes et de femmes spécialisés dans l'éducation religieuse, qui ont répondu présent pour appeler à la non stigmatisation des Ppvih. «Pour prévenir le sida, il convient d'avoir une conscience bien équilibrée humainement et spirituellement. Sinon, pour ce qui est des personnes qui ont attrapé le virus par des relations sexuelles non protégées ou illégales, nous sommes appelés à les traiter humainement et à les aider à vaincre la maladie. Quant à celles qui ont attrapé le virus par transmission sanguine, elles devraient percevoir cette situation comme une épreuve divine», note un spécialiste de l'éducation religieuse qui préfère garder l'anonymat. Mme Sana Dridi, présidente de l'organisation des jeunes Médecins sans frontières, qui est à la fois membre de l'ATL et du Rancs, se réjouit également de ce nouvel acquis associatif. «Le centre de formation et de ressources pour le renforcement des capacités de la société civile promet un apport intéressant pour les associations oeuvrant dans tous les domaines et impliquées, en outre, dans la lutte contre le sida. La formation en matière de lutte contre le sida des formateurs et des éducateurs pairs membres de diverses associations est à même de vulgariser davantage l'information sur cette pandémie, sur les facteurs à risques, les symptômes et la prise en charge et de permettre une meilleure sensibilisation du public», note Mme Dridi.


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