Les participants à la conférence internationale sur «les assises nationales de la justice transitionnelle en Tunisie» ont adopté, hier en fin d'après-midi, à l'issue de leurs travaux, une série de recommandations qu'une délégation s'est chargée de transmettre à l'Assemblée nationale constituante afin qu'elle les prenne en considération dans les prochaines législations. Les participants ont souligné la nécessité de créer une Commission ou une Instance nationale indépendante chargée de la justice transitionnelle et l'ouverture d'un dialogue national global avec la participation des différentes composantes de la société au sujet de la justice transitionnelle sur la base des référentiels des droits de l'Homme, loin de tout esprit de vengeance, ainsi que l'ouverture des archives du ministère de l'Intérieur et du Tribunal militaire à cette commission ou instance. Au sujet des réformes institutionnelles, ils ont insisté sur l'adoption d'une approche globale dans la réforme du système judiciaire fondé sur le principe de l'indépendance totale du pouvoir judiciaire. Quant à l'institution sécuritaire, ils ont recommandé des réformes structurelles qui facilitent la mise en place d'un système de sécurité démocratique au service du citoyen et de l'Etat de droit. Les participants ont mis en relief l'importance du rôle du secteur de l'information et de la société civile dans l'ouverture du dossier de la corruption et la mise en place de tribunes nationales qui consacrent le principe de la justice transitionnelle. Au terme des travaux, le «prix Hachemi Ayari» a été décerné, cette année, aux citoyen de la région de Tataouine ‘'en signe de considération'' à l'action de volontariat qu'ils avaient entreprise lors de la crise libyenne et leurs sacrifices en faveur des réfugiés libyens.