Après Tunis, Sfax, Sousse, Paris, Caen et Saint-Ouen (France), Marrakech et les Echirolles (France), l'exposition graphique «Le peuple veut» mettra le cap jusqu'au 24 décembre au festival international de l'Olivier de la ville de Kâlaa Kébira (gouvernorat de Sousse). Autour de la révolution tunisienne, cette exposition, marquée par la contribution des enseignants et étudiants de l'Institut supérieur des arts et métiers de Sfax (ISAMS) et de l'Ecole supérieure des beaux arts visuels de Marrakech (Maroc), figurent des dessins de presse, affiches, caricatures, illustrations et graphismes populaires réalisés par des dessinateurs illustrateurs photographes et graphistes, notamment français, marocains et tunisiens. Ouverte au public tous les jours de 10h00 à 17h00, l'exposition qui réunit des graphistes professionnels et des étudiants des deux rives de la Méditerranée présente une multiplicité de productions qui établissent un dialogue entre différents regards sur les révoltes du monde arabe. Il est à rappeler que cette exposition, organisée par l'Ecole supérieure des arts et médias de Caen, le Centre de graphisme d'Echirolles et l'Institut français de Tunisie fait écho à la première rencontre internationale des dessinateurs de presse, de Cartooning for peace organisée par le Mémorial de Caen fin avril 2011, se mobilise pour mettre en avant le talent créateur des dessinateurs et graphistes qui contribuent à l'analyse critique du monde contemporain. Impliquée à chaud dans les événements du 14 janvier 2011, cette exposition est une initiative collective ayant débuté avec les graphistes français Thierry Sarfis et suisse René Wanner qui ont publié sur Internet dès le mois de janvier les premières affiches de la révolution en marche, avec l'appui de Raouf Karray, enseignant à l'Ecole des beaux arts de Sfax. De là naquit une large mobilisation graphique relayée à Caen par Sarah Pouquet, enseignante à l'Esam et commissaire de l'exposition. L'exposition, qui sera une nouvelle occasion pour découvrir un large éventail de dessins de presse, des fresques populaires dont une œuvre urbaine des étudiants de l'Ecole des beaux arts de Sfax restituée à travers un cliché de Raouf Karray qui a immortalisé l'instant de cette joie de la rue qu'il fait ressortir en choisissant de photographier une foule d'étudiants peindre leur drapeau, avec toute cette symbolique et ferveur romantique de ce qu'offre cette œuvre engagée.