Réflexes ultra-défensifs des Gafsiens selon leur entraîneur, et mauvaise gestion de la 1ère mi-temps du côté étoilé, EGSG prend encore des points chez lui, alors que l'ESS n'a pas exploité le faux pas du CA On joue la 86' du match, un centre de Tambo Fayo dans le paquet, Mossaâb Sassi monte plus haut que la défense et égalise. L'ESS arracha le nul et priva EGSG de deux points précieux. Coup dur pour les supporters, plongés dans le désespoir, même si une lueur d'espoir persiste. Mais maintenant, il faut gagner et attendre. Après le syndrome des premières minutes, la fatalité des dernières minutes risque de sonner le glas des Sudistes. Face à ce constat, une question s'impose : pourquoi El Gaouafel recule chaque fois qu'elle prend l'avantage au score‑? Explication peu convaincante de Jallel Kadri : «Moi-même, je n'arrive pas à comprendre. Je n'ai jamais donné de consignes dans ce sens. C'est probablement un réflexe des joueurs.» Face à une Etoile errante en première mi-temps, les Gafsiens n'ont pas su en profiter pour se constituer une marge sécurisante au score. Alors, moyens insuffisants ou fragilité mentale ? Les deux à la fois. Milieu défaillant Pour pouvoir imposer son jeu et marquer des buts, il faut avoir une assise solide à l'entrejeu pour construire et percer la défense d'en face. Ce n'est pas le cas d'El Gaouafel et cela s'est vérifié tout au long de la saison. Face à l'ESS, les joueurs ont trop usé du jeu direct et des renversements sur le tandem Ogbano-Ben Ouannès. Avec la titularisation de Msakni, on s'attendait à voir la ligne médiane construire plus et porter haut le danger. Avec son profil de finisseur, Msakni n'a pu pallier l'absence de Baba. Autre défaillance à signaler, la faiblesse affligeante des latéraux Hakim et Zakkar, incapables de contrer Sassi et Tambo Fayo. C'est dans deux couloirs que l'ESS a puisé sa force, surtout en deuxième mi-temps. Les correctifs apportés par Mkacher à la reprise ont permis aux Etoilés de retrouver leurs repères pour imposer leur jeu et soumettre l'adversaire à une domination qui aurait pu leur valoir la victoire, et ce, après avoir flotté pendant toute une mi-temps. C'est l'avis de Mkacher : «Nous sommes venus pour la victoire mais nous avons mis 45 minutes pour entrer dans le match. Après la pause, j'ai apporté quelques réajustements en fonction des lacunes de l'adversaire. Les infiltrations de Sassi sur la gauche, de Tambo sur la droite et l'entrée de Jedaïed ont libéré le Zambien. Les trois points auraient pu nous faire du bien pour nous rapprocher de la deuxième place mais rien n'est perdu. Il reste 6 points en jeu à prendre.» Et si Mkacher a réussi son coaching, surtout avec l'entrée de Jdaïed à la place d'un défenseur (Ben Mansour) et de Ben Belgacem à la place de Akaïchi, décevant, son alter ego, lui, a péché par manque de lucidité et de clairvoyance. Au moment où il fallait appuyer sur l'accélérateur, il renforce la défense et prive l'attaque de Ben Ouannès et Msakni. Deux joueurs de pointe, c'est trop ! La «furia» étoilée et quelques signes d'essoufflement de l'arrière-garde ont fait le reste. C'est le constat d'un match au cours duquel EGSG se donne à fond avec les moyens du bord qui ne lui permettent pas d'aller plus loin. 18 points dilapidés à domicile, on ne peut pas assurer le maintien avec un tel gâchis !