C'est le sprint final avant la CAN. Des places chères et une énorme pression sur les épaules de Sami Trabelsi. On peut dire que les choses sérieuses ont commencé hier pour Sami Trabelsi et ses joueurs, qui ont pris le vol (9h00) à destination de Dubaï. Ce sera le dernier rassemblement à l'étranger sur un lieu qui attire pas mal de grands clubs internationaux, telle la Juventus. Avec une température assez élevée et une humidité qui ressemble plus ou moins à celle prévalant au Gabon, on peut affirmer que ça va être bénéfique. Ce qu'il faut rappeler, c'est que les joueurs ne pouvaient pas effectuer le déplacement en même temps. Il y a Ragued, par exemple, qui va rejoindre le camp des entraînements sur place en provenance de Turquie. Même à Tunis, Sami Trabelsi n'a pu travailler avec les 26 joueurs qu'il a retenus dans un premier temps. Ammar Jemal n'était arrivé que la veille à prendre l'avion pour les Emirats. En tout cas, ce n'est pas un gros handicap. On est même chanceux par rapport à nos adversaires, comme le Maroc, qui devait attendre la date officielle imposée par la Fifa pour compter sur ses expatriés. Qui va rester à la maison? Il y a 26 joueurs qui vont participer au stage de Dubaï. Un stage où les projecteurs seront braqués sur Sami Trabelsi qui va devoir plancher sur la liste des 23 hommes pour la CAN. Un stage où tout le monde va devoir cravacher dur pour participer à l'événement continental. Et là, notre sélectionneur national n'est pas en bonne posture. Il va faire des choix qui peuvent ne pas plaire et faire polémique. Qu'importe! C'est son «job» de sélectionneur. Lui-même n'a pas caché son inquiétude à ce sujet. Trois joueurs de champ vont rester à la maison. Les places sont très chères avec une question : Y aura-t-il un joueur de moins par secteur de jeu? D'autres surgissent : les jeunes vont-ils payer cash ce choix? Ou est-ce que les «intouchables» vont, enfin, être remis à leur juste place? La forme de Hatten Baratli, par exemple, est venue compliquer la tâche du sélectionneur. Le cas Saïhi, joueur clef à Montpellier, mais pas encore intégré en sélection, nous intrigue également. En attaque, le nombre de candidats est élevé. On ne pense pas que la sélection partira à la CAN avec sept attaquants. Deux gros calibres Au-delà de la préparation, il y aura deux moments forts à Dubaï. Le premier test face au Soudan ce lundi et le second vendredi prochain contre la Côte d'Ivoire. Ce qui est bien, c'est que ces deux sélections jouent la CAN. Elles ont de la motivation et de la qualité technique. Ça va être les deux derniers rendez-vous qui vont permettre à Sami Trabelsi de faire ses choix. On évoque beaucoup de noms, mais on ne parle pas assez de tactique et de configuration de jeu. Le 4-2-3-1 est le système préféré par Trabelsi. D'ailleurs, c'est le modèle pratiqué par la plupart des clubs tunisiens. Franchement, on n'a pas vu d'autres formules dans les derniers matches de la sélection. Même système avec une rotation pour les trois milieux offensifs, et un poste d'avant-centre occupé par Chermiti ou Jemaâ, Sami Trabelsi ne devrait pas changer de convictions sur ce sujet. Le Soudan et la Côte d'Ivoire sont deux matches à fort enjeu sportif pour nous. D'ailleurs, nous devrons connaître le plus gros morceau des plans de Trabelsi à partir de lundi. Le lendemain de ce test, il doit, en effet, rendre publique la liste des «23». Le plus important pour le Club Tunisie, c'est de protéger les joueurs avant la CAN contre les blessures, la pression et toutes formes d'aléas.