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Des brigades de choc opèrent dans la nébuleuse du crime
Descente sécuritaire renforcée sur le Grand-Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 01 - 2012

La nuit de samedi à dimanche a connu une descente sécuritaire renforcée puisqu'elle a touché tous les districts du Grand-Tunis. Lancée par les directions générales de la sûreté publique et des unités d'intervention, cette campagne avait deux objectifs principaux. Si le premier est plutôt préventif contre les crimes, le second est plus pointu puisqu'il s'agit de l'arrestation d'un grand nombre possible de fugitifs recherchés par la justice. Une nuit pas comme les autres, celle que nous avons vécue avec les agents de la sûreté…
Elle sera suivie par d'autres avec une fréquence assez importante durant les prochaines semaines. La campagne sécuritaire renforcée a été assurée par plus de cinq cents agents des différentes catégories des unités d'intervention et de la sûreté publique, outre les agents en service dans les différents districts.
Il est 18h00 à la base des unités d'intervention à Bouchoucha, lieu de rassemblement des différentes patrouilles. A l'entrée de la base, alors que tout est calme ailleurs et en attendant qu'on vérifie nos identités, nous entendons des voies distinctes appelant de part et d'autre à s'aligner, prendre place, appeler un collègue à rejoindre le groupe, etc. Nous entrons dans le parking de la base où l'on remarque une activité incessante sans pour autant être encombrante. Le rassemblement est déjà constitué. Il comprend une trentaine de voitures de patrouille, dont la moitié est blindée, une vingtaine de 4x4 et pick-up dont celles de la brigade canine, des centaines d'agents de tous bords avec des tenues plus ou moins différentes mais dont la couleur noire reste un facteur commun tout comme les officiers, en tenue officielle ou civile, qui se sont placés au centre du rassemblement. L'ambiance n'est pas trop lourde bien que l'endroit ne soit pas très éclairé. En présence de journalistes qui viennent couvrir la campagne, les agents et les officiers essaient de se montrer en même temps sérieux et décontractés.
Entre la sécurité du citoyen et le respect des lois
La symbiose est présente dans la communication entre tout le monde. Le plus actif au moment du rassemblement n'est autre que le capitaine Mohamed Ali Aroui, chef du département des opérations sur le Grand-Tunis. Le téléphone portable à une main, le sans fil à l'autre, il ne cesse de bouger ici et là pour peaufiner les derniers préparatifs du rassemblement avec ses collègues dont une dizaine d'officiers. «C'est une opération, précise le capitaine Aroui, qui englobe toutes les catégories d'unités. Il y a des agents des unités d'intervention, de la lutte contre le terrorisme, de la sûreté publique, de la sécurité rapide, de la police judiciaire, de la brigade canine, etc. Nous disposons des moyens logistiques nécessaires pour mener à bon terme cette campagne qui, dans son apparence, est de prévention contre le crime mais qui englobe d'autres objectifs dont celui de l'arrestation des criminels fugitifs, à l'instar de certains individus libérés dernièrement et qui ont retrouvé vite leur activité criminelle habituelle», enchaîne-t-il.
18h45. Le lieutenant-colonel Ridha Lamine Rezgui, directeur de l'opération et chef du district de Sidi Hassine, prend sa place au centre du rassemblement. Il donne ses dernières directives avec en premier lieu un rappel des principes sur lesquels se base le travail de la police. «Nous allons effectuer notre travail dans le respect total des lois en vigueur. Nous allons travailler cette nuit comme toutes les autres nuits et comme nous le faisons durant la journée. Notre abnégation et notre dévouement pour notre patrie nous commandent de veiller sur la sûreté du citoyen tout en respectant les libertés individuelles », lance-t-il en tournant son regard à droite et à gauche. «C'est une campagne de ratissage élargie sur toute la capitale», nous souligne M. Rezgui. Ajoutant : «Nous en effectuons deux ou trois par semaine, et ce, selon les objectifs tracés par les études appliquées sur terrain. Nous avons des objectifs généraux comme la prévention contre le crime mais nous avons aussi des objectifs précis dans les zones que nous appelons ‘‘points noirs'' où le taux de criminalité est élevé. Nous sommes toujours au service du citoyen où qu'il soit et nous voulons qu'il soit plus rassuré sur sa sécurité», nous livre-t-il avant de donner l'ordre de départ aux patrouilles.
L'abnégation d'une jeunesse, mais…
Il est 19h00. Les patrouilles connaissant chacune sa destination commencent à filer. La mission commence. Pour cette nuit, le choix a été fait d'organiser des cortèges de six à sept voitures par équipe, comportant les différentes unités, outre deux à trois motards par cortège et un cortège par zone. Le cortège prend la direction de Sidi El Béchir en plein centre-ville. 19h10, on s'arrête devant le poste de police de permanence de Sidi Béchir pour fermer le cortège qui roule en gyrophare. La mission s'annonce plutôt de prévention plus qu'autre chose.
Selon le chef du district de la police judiciaire de Sidi El Béchir, Rached Ben Saber, «l'importance de la zone nous oblige à axer le travail sur le volet préventif. Les autres objectifs restent à définir selon les données dont on dispose. Aussi, nous avons des points noirs que nous suivons de près chaque jour pour y réduire le taux de criminalité».
Nous avons assisté à la campagne de ratissage qui avait pour cible la zone de Sidi El Béchir. Dans la voiture de patrouille que nous avons empruntée, les agents, une dizaine, sont tous jeunes. La moyenne d'âge est d'un peu plus de vingt ans. L'un des agents, Mahdi, nous confie : «Vous voyez que la majorité sont des jeunes très motivés pour effectuer leur travail. Nous aimons notre pays et nous voulons que l'on parle de lui comme un pays développé et non comme une nation où la criminalité bat son plein. Réduire le taux de criminalité est notre souci tout en respectant le cadre juridique qui gère les relations police-citoyen. Pour nous, ce qui manque c'est plutôt des textes de loi qui garantissent nos droits à nous policiers. Pour notre part, nous sommes bien conscients des attentes du citoyen qui veut qu'on le protège mais sans empiéter sur sa liberté, ce qui est tout à fait logique. Nous aussi, nous avons besoin de législation qui nous protège», enchaîne-t-il.
20h00. Les patrouilles descendent à pied pour ratisser la zone de Sidi El Béchir. Première interpellation. Deux jeunes, la vingtaine, en train de consommer de la bière en pleine rue à Bab Jedid. Deux ruelles après, un adulte, la quarantaine, lui aussi consomme de la bière devant une maison qui pourrait être la sienne donnant sur la rue «El Kholoua». Jusqu'ici le calme demeure de mise dans les ruelles de Bab Jedid. En apercevant les policiers, les habitants n'arrêtent pas de dire : «Comme c'est réconfortant de vous voir nous protéger de ces délinquants qui nous rendent la vie difficile», confirme Si Mohamed, la cinquantaine.
Il est 20h40, on se dirige vers la Cité Ibn Sina, l'un des points noirs, selon Zied Jandoubi, chef du groupe de la sécurité rapide. La tournée englobe des cafés où l'on s'attend à trouver des jeunes en possession de stupéfiants. Le résultat est négatif. Le cortège en gyrophare en aurait été la cause, comme le souligne Rached, l'un des agents.
21h25, nous entrons dans la zone de Djebel Jeloud considérée comme étant l'une des premières zones où la délinquance frappe fort. Deux jeunes ivres sont vite interpellés par les patrouilles. Passant par le souk de la cité, on arrête deux autres adultes pour le même motif.
21h45, on arrive à Fathallah. Dans un coin, les patrouilles interpellent rapidement une voiture garée. Quatre adultes sont en train de boire de l'alcool. Un taxi arrive et à la surprise de tout le monde, le chauffeur laisse sa voiture et prend la fuite. En ouvrant le taxi, on y découvre une quantité importante d'alcool... Bref, la nuit était longue et les patrouilles ont réussi à arrêter 25 individus, certains pour consommation d'alcool sur la voie publique, d'autres pour port d'arme blanche. Egalement, on a pu arrêter deux jeunes en plein acte de braquage à la cité Ennour. Les patrouilles ont passé la zone au peigne fin et l'essentiel du message est passé, comme le confirme le commissaire principal, Houcine Touati : la police est toujours là et elle commence à effectuer des campagnes régulières et suivies. M. Touati affirme, d'autre part, qu'on note un manque au niveau logistique dont souffrent les patrouilleurs qui affrontent chaque jour les délinquants.
Les efforts des forces de la sûreté continuent et un ratissage d'une nuit dans un seul district a pu, outre ceux qui ont été arrêtés, calmer les esprits des autres en attendant la levée d'un autre jour...


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