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Chevènement se retire de la course
France — Présidentielle
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 02 - 2012


• Les «petits» candidats tout près de la déroute
PARIS (Reuters) - En se retirant de la course à la présidentielle, Jean-Pierre Chevènement pourrait avoir donné le signal de la déroute pour les «petits» candidats, qui ne séduisent guère et ne font plus peur en ces temps de crise peu favorables à leur prolifération.
Le tableau a bien changé depuis 2002, quand les candidats de gauche marginaux, dont Jean-Pierre Chevènement, avaient réalisé des scores conséquents -21,14% des voix au total, sans compter les 5,25% du candidat écologiste-, ce qui avait entraîné l'élimination au premier tour du socialiste Lionel Jospin.
Les ténors des grands partis n'ont cessé depuis de brandir le spectre d'un nouveau «21 avril», jour du premier tour de 2002 qui avait accouché d'un duel entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, remporté par le premier avec 82,21% des suffrages.
Ces «petits» qui n'ont jamais eu l'espoir de gagner mais à qui l'on prêtait, depuis 2002, le pouvoir de faire perdre, ne font plus recette.
Le dernier sondage BVA publié hier recense ainsi neuf candidats avec 2% ou moins d'intentions de vote au premier tour, dont pas moins de sept à 0%, parmi lesquels Jean-Pierre Chevènement, le centriste Hervé Morin ou encore la chrétienne-démocrate Christine Boutin.
Ces scores, ajoutés à la difficulté pour ces candidats de recueillir les 500 signatures nécessaires pour entrer en lice, font que d'autres pourraient bientôt jeter l'éponge à leur tour, avance Jérôme Fourquet, de l'institut Ifop.
«Nous sommes à la veille d'une multiplication de ce genre d'annonce», prédit-il.
Le cas de Jean-Pierre Chevènement, qui est issu du Parti socialiste et représente le courant souverainiste de la gauche française, est particulier, relève cependant le politologue Stéphane Rozès. Ce dernier rappelle qu'en 2007, déjà, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen avait fait un petit tour dans la campagne avant de s'éclipser.
«Comme en 2007, il avait indiqué que soit il avait le sentiment que ses idées étaient reprises par d'autres, soit il allait à la bataille», relève le président de la société de conseils Cap.
Agé de 72 ans, l'ancien ministre ne rêvait certes pas d'un destin présidentiel et avait expliqué, en se lançant dans l'arène en novembre, vouloir faire «bouger les lignes».
François Hollande, estime Stéphane Rozès, a su, en insistant lors de son discours du Bourget sur sa vision de la République et de la France, donner à Jean-Pierre Chevènement la réponse qu'il attendait. Le candidat socialiste n'a d'ailleurs pas tardé à saluer la décision de son ancien compagnon de route, qu'il a qualifiée de «sage».
Le retrait de Jean-Pierre Chevènement a donc sa logique propre mais n'en illustre pas moins une tendance lourde au rétrécissement de la palette des candidatures.
«Les électeurs se disent qu'il faut voter efficace et que l'heure n'est plus à la dispersion sur de petits candidats», analyse Jérôme Fouquet. «La plus-value programmatique incarnée par ces candidats n'est pas évidente aux yeux de nos concitoyens et, enfin, il y a le souvenir du 21 avril 2002 et l'appel au vote utile qui continue de prévaloir.»
Un candidat charismatique pourrait quand même se faire entendre, comme ont su y parvenir en 2002 Arlette Laguiller ou Olivier Besancenot à l'extrême gauche, mais le message de leurs successeurs est cette fois «inaudible», poursuit-il.
La faute en incombe à leur profil, mais également au fait que la «bipolarisation» longtemps caractéristique des campagnes présidentielles en France a cédé la place à un match à quatre avec, outre Nicolas Sarkozy et François Hollande, la présidente du Front national Marine Le Pen et le centriste François Bayrou.
Derrière ces quatre-là, difficile d'exister, souligne Jérôme Fourquet, qui remarque cependant que le président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, «ne se débrouille pas si mal», et concentre sur son nom les espoirs de la gauche de la gauche, ce coin du paysage politique hexagonal qui a si souvent contribué à la multiplication des candidatures aux présidentielles.
Autre spécificité française, la chasse aux signatures, exercice périlleux même pour une Marine Le Pen et qui pourrait bientôt sonner le glas des espoirs d'une poignée de candidats.
«Il est de plus en plus compliqué pour les candidats non soutenus par un parti de gouvernement de les obtenir», résume Stéphane Rozès.
Le temps où quelques trotskystes ou un représentant des chasseurs profitaient de chaque présidentielle pour prendre l'air de la campagne pourrait donc avoir vécu.
Le summum avait été atteint en 2002 avec 16 candidats et les conséquences que l'on sait, même si Lionel Jospin a reconnu sa propre responsabilité dans sa défaite. Cinq ans plus tard, ils n'étaient plus que 12. Combien seront-ils cette fois-ci ? Pas tant que cela, prédit Jérôme Fourquet.
«Aux dernières présidentielles, toute la palette était représentée mais l'heure n'est plus à ça», dit-il. «Je pense que plusieurs de ces petites candidatures vont passer à la trappe. Je pense aussi qu'il n'y a pas de personnalité suffisamment forte pour résister à cette tendance d'une concentration.»


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