La situation dans le secteur de la santé exige des interventions rapides au niveau de l'infrastructure, des investissements et de la qualification des ressources humaines, a relevé le chargé de mission au cabinet du ministre de la Santé publique, Mohamed Salah Meftah. Mais le département qui se fixe comme priorités le développement de la médecine d'urgence et la dynamisation de la stratégie nationale d'exportation des services de soins est aujourd'hui à l'œuvre pour assurer la sécurité du personnel de santé. Des mesures viennent d'être prises en collaboration avec le ministère de l'Intérieur pour mettre fin aux agressions répétées qui ont ciblé, au cours de la dernière période, les professionnels du secteur et les établissements hospitaliers à travers les régions. Il s'agit de la formation, assurée par des cadres de l'Intérieur, des agents de sécurité affectés dans les établissements hospitaliers. Un accord a été établi avec les services municipaux pour améliorer l'éclairage et interdire les étalages anarchiques aux alentours des hôpitaux. Le nombre des agents affectés à la colline sanitaire de Bab Saâdoun sera porté à 28 contre 8 actuellement, en plus de la multiplication des patrouilles sur cette zone pour lutter contre les vols et les attaques. Renforcer la médecine de spécialité dans les régions De nouvelles formes de partenariat avec le secteur privé sont prévues pour remédier au manque de médecins spécialistes dans les régions. Parmi les solutions envisageables, il s'agit de permettre aux médecins spécialistes de libre exercice de travailler pour un certain nombre d'heures dans le secteur public. Un appel à candidatures sera lancé, le cas échéant, pour le recrutement de médecins étrangers, a indiqué le responsable. Il a fait observer que malgré les incitations accordées par l'Etat (salaire, primes, possibilité d'exercer des activités complémentaires...), les médecins spécialistes demeurent très peu intéressés par les régions intérieures. En ce qui concerne la médecine d'urgence, le responsable a parlé d'encombrement, de désorganisation et de manque de moyens humains. Il suggère, dans ce sens, de réhabiliter les dispensaires et les centres de santé de base dans les villes ainsi qu'en milieu rural. Pour alléger la pression sur les urgences, Mohamed Salah Meftah propose de doter les établissements de première ligne des équipements nécessaires qui les habiliteront à accueillir 50% des cas.