• Le syndicat des municipalités annonce une grève générale de quatre jours, sur fond de revendications sociales… L'on sait qu'un arrêt de travail de deux heures a été observé, la semaine dernière, un peu partout dans les municipalités du pays, sur fond de revendications sociales. Or ce «carton jaune» qui avait quand même quelque peu perturbé, ce jour-là, la marche des administrations communales, ne semble pas avoir donné son effet de couperet, puisque le syndicat des municipalités, décidément très combatif, a tôt fait de revenir à la charge, en annonçant une grève générale de quatre jours (les 20, 21, 22 et 23 février). D'ici là, nul doute que les négociations iront en s'intensifiant entre ledit syndicat et les ministères de l'Intérieur et des Affaires sociales, en vue de trouver un terrain d'entente susceptible de contenter les différentes parties. Revendications légitimes Pour le syndicat en question, «prétendre que nous cherchons l'escalade et le pourrissement de la situation est archi-faux, dans la mesure où nos revendications sont tout à fait légitimes, et même vieilles de plusieurs décennies». En effet, nos municipaux réclament, entre autres exigences, l'institution d'une prime exceptionnelle, l'amélioration de leurs conditions de travail, la titularisation des agents occasionnels, la révision des normes de la promotion professionnelle, ainsi que l'instauration d'une prime de risque. «Et pourtant, précise-t-on encore au syndicat, nos revendications ont fait l'objet d'un PV en bonne et due forme et ont été adressées à la tutelle pour étude et approbation. Malheureusement, il n'y a pas eu de suivi, en dépit des promesses. Maintenant que toutes nos tentatives empreintes de dialogue et de légalité se sont avérées infructueuses, nous sommes contraints de passer, à notre corps défendant, à l'étape fatidique, celle de la grève générale. Un mal nécessaire, quoi». Des conséquences désastreuses ? Un mal nécessaire ? Oui, mais a-t-on vraiment pensé aux conséquences probablement désastreuses qui en découleront ? Sans doute; quatre jours de grève générale coûteront-elles cher, trop cher même, tant aux municipalités qu'aux citoyens. Les premières verraient, si la grève venait à être maintenue, l'aggravation de leur situation financière déjà guère reluisante, avec, notamment, une chute vertigineuse des recettes, des parcs roulants pas encore totalement rénovés après les dégâts considérables subis au plus fort de la révolution. De surcroît, la plupart des communes accusent encore un grand retard dans l'exécution de leurs plans de développement. Et comme un malheur n'arrive pas souvent seul, une nouvelle grève serait durement ressentie par les citoyens à tous les niveaux (collecte des ordures ménagères, entretien des chaussées et de l'éclairage public, obtention des documents administratifs, etc.). Voilà de sombres perspectives aux effets néfastes, pour ne pas dire dramatiques. C'est pourquoi, nous espérons vivement que la sagesse, l'amour de la patrie et le sens de la responsabilité finiront par prévaloir… avant le 20 février. Amen !