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Le tourisme : pauvre victime de la révolution ?
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 03 - 2012


Par Ali Djait *
La situation que traverse actuellement le secteur touristique inquiète plus d'un et ne semble pas du tout voir le bout du tunnel. Ce secteur, qui emploie environ 400.000 personnes et contribue à raison de 7% au PIB, a accusé en 2011 une baisse de recettes de 32,4% par rapport à 2010. L'entrée des touristes a également enregistré un recul de 31.5% par rapport à la même année. Le nouveau ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh, essaye, tant bien que mal, de redresser la barre et de ressusciter un secteur aux abois mais rien n'y fait. Le secteur reste cloîtré dans ses vieux démons et souffre depuis belle lurette d'une gestion précaire et infructueuse et d'une stratégie aléatoire et hasardeuse qui lui a causé beaucoup de tort.
La Tunisie a opté depuis le début des années 90 pour le tourisme de masse dans le but de contrecarrer ses concurrents, marocain et égyptien notamment. Le tourisme de masse s'appuie sur un ensemble de critères infondés et complètement absurdes, à savoir le bradage des prix à même de séduire le client et le fidéliser. Mais cette stratégie est-elle en mesure de donner ses « fruits » et de faire bénéficier pleinement le pays en devises quand on sait que le secteur se restreint à la haute saison, c'est-à-dire le balnéaire pour faire le plein ? Il ne faut pas être un hôtelier chevronné pour savoir que la saison estivale ne dure que 3 mois, 4 au plus, alors que durant les 8 ou 9 mois restants de l'année, les hôtels sont complètement « abandonnés » et désertés par les touristes, à l'exception de quelques personnes du 3e âge français ou allemands leurrés et attirés, à tort d'ailleurs, par les bas prix affichés par nos hôteliers et nos tour-opérateurs, des prix très « corrects » du reste par rapport à leurs retraites. Et n'eussent été les touristes locaux, laissés pour compte en temps normal durant la haute saison et refoulés sans gêne des hôtels pour ne pas perturber la quiétude des résidents étrangers, outre quelques ressortissants libyens lesquels sont séduits par des prix promotionnels défiant toute concurrence, et qui, disons-le franchement, sauvent de la banqueroute et de la faillite le secteur, la plupart de nos hôteliers auraient mis la clé sous le paillasson et n'auraient jamais pu éviter de fermer leurs établissements...D'ailleurs, et à propos de la stratégie de bradage, la destination Tunisie est devenue la risée des Occidentaux, des Français notamment qui se moquent sans retenue de nous en déclarant que tout Français ayant des problèmes d'argent et désirant tout de même passer de belles vacances, peut choisir la destination Tunisie où il peut passer un séjour de 10 jours dans un 5 étoiles de luxe en pension complète tout compris à 100 euros !!! Qui dit mieux !! Alors qu'au Maroc, à titre d'exemple, et pour les mêmes prestations fournies, le séjour est en moyenne 3 fois plus cher qu'en Tunisie. Voilà, en réalité, ce que pensent les Occidentaux de nous et de notre tourisme et ce, bien avant la révolution, à l'époque du dictateur Ben Ali. Que dire actuellement après notre « fameuse » révolution qui a, certes, chassé la dictature mais qui n'a causé jusque-là que du tort au secteur en raison des sit-in, des grèves, des manifestations, des actes de vandalisme et de violence et de l'anarchie en général devenue le lot quotidien du pays, et qui ont dissuadé une large majorité de touristes à venir chez nous boudant notre destination, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. D'ailleurs, le huis clos en vigueur depuis la reprise du championnat national de football ne sert nullement les intérêts du secteur touristique, bien au contraire. Comment peut-on espérer que des étrangers aient confiance en notre pays alors que les autorités tunisiennes elles-mêmes et la société civile craignent toujours l'insécurité et l'anarchie !! Le ministère des Sports doit impérativement réfléchir au plus vite à la levée du huis clos, et ce, aussi bien dans l'intérêt de notre sport et des clubs sportifs notamment qui souffrent le martyre financièrement que dans l'intérêt du tourisme. Par ailleurs, et comme le dit si bien le proverbe « un mal ne vient jamais seul », et comme si les problèmes et les tracas dont souffre le tourisme tunisien ne suffisaient pas, il faut ajouter à cela l'apparition de phénomènes complètement étrangers à notre pays et « nouvellement créés » par notre fameuse révolution: les salafistes avec leurs barbes hirsutes, des baskets et des bonnets à ras de crâne, outre les femmes adeptes du port du voile intégral communément appelé le « niqab ». Pendant que notre tourisme essaye, tant bien que mal, de redorer son blason et de rattraper le temps perdu, le voilà confronté à ce phénomène étrange, un « ovni » social moyenâgeux de l'ère des ténèbres qui n'a pas franchement de place en Tunisie. Et tout se sait d'ailleurs... On dit que les quelques touristes qui ont osé visiter notre pays prenant le risque de venir passer des vacances chez nous malgré la crise sociale et la situation sécuritaire peu enviable et peu sûre d'après- révolution, ont été choqués, voire estomaqués, de voir les salafistes barbus et les femmes portant le «niqab» circuler librement dans le pays comme si on était à «Tounistan» en référence au Pakistan ou à l'Afghanistan, et non pas en Tunisie, patrie du modéré Bourguiba, fondateur de la Tunisie moderne. Les touristes, qui n'hésitent pas d'ailleurs à prendre des photos et des séquences vidéo sur leurs téléphones portables pour mémoriser ces très mauvais souvenirs de la Tunisie, regrettent amèrement ces scènes et trouvent vraiment dommage de voir notre pays sombrer dans l'obscurantisme et revenir exagérément en arrière. C'est ce qui s'est passé au cours du sit-in observé par les salafistes à Sousse menaçant de mettre cette ville à feu et à sang si leur « émir » Adam Boukadida, impliqué dans les actes terroristes de Bir Ali Ben Khelifa à Sfax, n'est pas libéré. Cette scène désolante et affligeante s'est passée à Sousse dans le Sahel tunisien, l'une des plus belles régions du pays en termes d'hôtellerie et véritable joyau du tourisme tunisien. Une image obscurantiste, rétrograde et très négative du pays est donc en train de s'exporter à l'étranger, ce qui n'est pas dans notre intérêt d'autant plus que le président provisoire Moncef Marzouki a accordé récemment une interview à la chaîne libanaise LBC diffusée en intégralité sur la chaîne nationale Watania 1 au cours de laquelle il a parlé de l'existence du salafisme jihadiste armé en Tunisie. Marzouki a déclaré que les salafistes sont aussi les enfants du pays et l'Etat tunisien se doit de les protéger comme tous les autres citoyens. Tout cela on le sait déjà, Monsieur le président, reste à savoir quelle sera votre réaction et celle du gouvernement en cas de « takfir » des autres pour mécréance et de recours à la violence par ces mêmes salafistes barbus venus d'une autre époque que vous ne cessez de défendre ! Parce que, franchement, votre réplique à cette question n'est pas convaincante et n'est pas de nature à rassurer les touristes qui ne vont sûrement pas s'aventurer à se rendre en Tunisie en sachant que le président de la République est réticent à employer la force et à traiter la violence de ce mouvement par la violence. Il fallait dire, Monsieur le président, que les salafistes, toutes tendances confondues, n'ont pas d'autre choix que de respecter l'ordre public et les valeurs républicaines, de respecter la différence et de renoncer une fois pour toutes à la violence, au « takfir » des autres et même à l'intimidation, sinon ils seront sévèrement punis. Il fallait dire que la loi, qui est au-dessus de tous, sera appliquée sur tout fauteur de troubles. L'anarchie, le désordre et la peur ne devraient pas sévir en Tunisie au nom de la démocratie, des droits de l'Homme et de la légitimité révolutionnaire... Il aurait été même préférable d'éviter carrément d'évoquer les salafistes ou du moins de minimiser leur présence dans notre pays de manière à protéger le secteur touristique déjà en panne et à le préserver de la faillite totale. Le président provisoire est appelé dorénavant à peser ses mots et à éviter les réponses précipitées s'il ambitionne de devenir un jour président « permanent » de la Tunisie. Aucun pays, aussi démocratique soit-il, ne peut tolérer le recours à la violence et les agissements inacceptables des salafistes. Du reste, ce que la société civile craint le plus de la mouvance salafiste, c'est le passage à l'acte et les assassinats pouvant cibler les journalistes pro-laïcs notamment qui ne partagent pas leurs opinions. En un mot, personne ne peut nier qu'actuellement, ce courant représente la première menace pour la démocratie en Tunisie. Le gouvernement doit comprendre que la radicalisation ou plutôt l'islamisation outrancière de la société ne peut que porter préjudice à notre tourisme et que l'émergence du salafisme risque de souiller et de ternir l'image de marque du pays en tant que destination privilégiée des Occidentaux. A ce propos, on se rappelle tous l'interview accordée par le cheikh Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, dans l'émission « Saraha Raha » de Samir El Wéfi sur Hannibal TV au cours de laquelle il a déclaré qu'il était favorable à la construction d'hôtels islamiques, « propres » ou encore « halal », appelez ça comme bon vous semble, où servir de l'alcool sera strictement interdit ! Ces hôtels seront réservés, selon lui, aux familles tunisiennes pieuses respectueuses de la religion et aux riches ressortissants du Golfe ! On a le droit tout de même de se demander si les touristes européens auront le droit d'y accéder ou s'ils seront automatiquement refoulés. Comment peut-on concevoir un tourisme sans alcool ? Que vont penser les Occidentaux de la nouvelle Tunisie post-révolution en entendant ces propos de la bouche du leader d'Ennahdha? Cette mesure, si elle se concrétise éventuellement, ne va-t-elle pas consacrer et favoriser encore davantage la division de la société tunisienne entre laïcs d'un côté et islamistes de l'autre, dont le dialogue est déjà en panne ? Toutes ces questions, à mon humble avis, méritent d'être posées d'autant plus qu'il s'agit de l'avenir de notre pays.
On doit savoir aussi que dans le secteur touristique, «le malheur des uns fait le bonheur des autres» et que nos concurrents sont constamment aux aguets et nous attendent au tournant, ce qui veut dire que, même si la situation sécuritaire et sociale s'améliore en Tunisie, nos concurrents essayeront par tous les moyens de dramatiser et d'exagérer tout ce qui se passe chez nous en consacrant beaucoup de temps et de moyens humains pour dénicher une info ou un « scoop » susceptible de nuire à notre tourisme et à notre pays en général, quitte à dépenser des sommes colossales. Il suffit de « charger» une revue ou un magazine de renom international de publier un petit article sur l'insécurité en Tunisie et l'apparition de la mouvance salafiste jihadiste qui est en train de terroriser la société civile et qui menace de passer à l'acte contre les laïcs mécréants pour que tout bascule... Nos concurrents n'hésiteront pas une seconde à raconter des « salades » et propager des rumeurs à notre propos et ce, juste pour discréditer la destination Tunisie et déshonorer sa réputation. A ce propos, le rôle de la presse et des médias audiovisuels en général s'avère plus qu'important. Nos journalistes aussi bien dans le secteur public que privé sont appelés à s'assurer des informations qu'ils publient, à éviter les articles précipités, à ne pas se fier à Facebook, Twitter et aux réseaux sociaux en général comme source de leur information, à chercher la transparence et la véracité de l'information, à préserver la neutralité et l'impartialité comme règles de conduite en ne favorisant aucun parti aux dépens d'un autre... Les journalistes sont tenus d'apaiser les tensions partisanes, de dédramatiser les faits pouvant menacer l'ordre public et inciter à l'anarchie, et pourquoi pas jouer quelquefois la discrétion dans l'intérêt du pays...et cela ne veut nullement dire le retour en arrière et le musellement à nouveau de la presse.
Des solutions existent toujours pour relancer le tourisme, le sortir du fond du gouffre et redorer son blason, à commencer par diversifier le produit touristique et ne pas se borner au tourisme balnéaire ou de plage réduit dans le temps, c'est-à-dire limité à la saison estivale (juin-juillet-août). Dynamiser et booster les autres formes de tourisme, à savoir le tourisme saharien, culturel, de santé dont notamment la thalassothérapie qui coûte trois fois moins cher en Tunisie qu'en Europe, écologique ainsi que le tourisme des affaires ou de conférences, devient une urgence d'autant plus que l'infrastructure hôtelière et les ressources naturelles existent déjà. Mettre l'accent sur la mise à niveau du secteur est également une urgence. L'amélioration des prestations hôtelières passe inéluctablement par les stages de formation à l'étranger d'un personnel rarement qualifié en général, surtout quand on sait que ces stages sont déductibles des impôts. Le bradage des prix ne peut que sous-évaluer la destination Tunisie. Il faut s'employer à réduire la dépendance du secteur vis-à-vis des agences de voyages et des tour-opérateurs. Il faut mener une campagne publicitaire digne de la destination Tunisie en ciblant notamment l'audiovisuel à l'étranger par le biais de spots publicitaires diffusés sur les chaînes publiques de pays comme la France, l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis, la Chine, la Russie devenue le pays des milliardaires par excellence et pourquoi pas l'Inde... La restructuration et la relance du secteur ont certainement besoin de moyens considérables et l'Etat est appelé à augmenter substantiellement le budget alloué au ministère du Tourisme. En l'absence de la plage et du plaisir de bronzer, l'animation dans nos unités hôtelières particulièrement en basse saison laisse à désirer.
Pour conclure, je dirais que le gouvernement actuel ne peut plus tolérer les débordements d'où qu'ils proviennent et se dérober à ses obligations et responsabilités. Les communiqués de condamnation et se contenter de dire que de tels actes sont lâches et répréhensibles ne suffisent plus. Parce que, disons-le franchement, ce gouvernement donne l'impression d'être impuissant et incapable de réagir ou de prendre des décisions...Arracher le drapeau national et le remplacer par l'étendard noir des salafistes à la faculté des Lettres de La Mannouba ne peut pas passer inaperçu. Il est clair et net que ces salafistes se moquent royalement de la loi, des valeurs républicaines et de la patrie tout court. Que vont-ils oser faire la prochaine fois ? À qui le tour ? Je vois mal des gens qui n'ont aucun respect pour notre drapeau national, emblème de la République et symbole en principe intouchable de l'Etat, avoir du respect pour quiconque ou qui que ce soit, et si on peut reprocher quelque chose au gouvernement de la Troïka et au président de la République, c'est bien l'indulgence excessive et le manque de réaction, jusque-là, vis-à-vis des salafistes. Alors bougez, messieurs, dans l'intérêt du pays avant qu'il ne soit trop tard...
* (Conseiller administratif)


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