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Cherche Habiba Msika désespérément
Rencontres chorégraphiques de Carthage;Compagnie de danse contemporaine de l'opéra du Caire
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 05 - 2010

Samedi dernier, à l'ouverture de la 9e édition des Rencontres chorégraphiques de Carthage, on s'est étonné de voir Habiba Msika à l'affiche, signé Walid Aouni. Au fait, pourquoi pas ? Maurice Béjart a bien mis en mouvement une pièce sur Oum Kalthoum. Et puis Aouni est un fidèle des planches tunisiennes. Il a beaucoup d'amis parmi les danseurs, des co-écritures probablement. Et s'il a pensé remonter aux années 20 et 30 pour créer un spectacle sur la célèbre chanteuse tunisienne au destin tragique, c'est que son histoire de vie l'inspire et que, quelque part, le chorégraphe a envie de rendre hommage à un pays et à ses artistes…Certes, l'intention est bonne, mais…
Rappelons que Walid Aouni est libanais et qu'il a commencé sa carrière à Bruxelles où il a fondé Tanit danse Théâtre moderne. En 1982, il collabore avec Maurice Béjart pour la scénographie du Ballet du 20e siècle comme la «Messe pour le temps futur», «L'histoire du soldat» et jusqu'à Kajuky au Japon et Piaf à Paris. Entre 1990 et 1991, il crée deux spectacles pour le tout nouveau ballet de l'opéra du Caire : «le rythme des générations» et «les trois nuits du Sphinx». C'est l'époque où pour le ballet national tunisien à Borj El Baccouche, Aouni met en scène «Zankat ennamous». En 1993, le ministre égyptien de la culture lui propose de fonder la première compagnie de théâtre et danse contemporaine officielle qui sera affiliée à l'Opéra du Caire. Il y a créé plus de 25 pièces.
A l'ouverture officielle, donc, des 9es RCC organisées sur le thème «la danse fait sa comédie» (cela nous rappelle fort: Tunis fait sa comédie), le Théâtre municipal était plein comme pour tous les festivals de l'association Ness El Fen où l'accès est gratuit. A la présentation, le chorégraphe Walid Aouni nous informe que Habiba Msika avait chanté au Caire, aux jardins Al Azbakia, bien avant l'ascension d' Oum Kalthoum. Il précise également que le spectacle que nous allons voir n'est ni de la danse, ni du théâtre, ni du cinéma (?!). A-t-il bien fait de nous prévenir?
«Habiba Msika, le papillon vierge» commence enfin. On découvre un écran grandeur nature. Un générique se déroule. Il est long, comme dans les feuilletons égyptiens. On y présente les danseurs et tout le staff, dans tous les détails… A l'extérieur, un homme nettoie la vitre de l'écran, essuie les mots… A l'intérieur de cet écran apparaissent des personnages (live), en noir et blanc : un homme, une lanterne magique et une jeune fille fascinée par ce qu'elle voit… La transcription en bas de l'écran nous apprend que la fille s'appelle Zahra. Cette dernière, qui croit que son père a tué son amoureux, finit par fuir la haute Egypte pour chanter dans un cabaret…On lui crée un surnom : Habiba. Et le délire commence. Le personnage de Zahra, finalement, a servi de fil conducteur à des intrigues secondaires et incohérentes. Tout y passe, comme dans un concentré de films égyptiens d'époque. Cela évoque les anglais et la lutte du peuple égyptien pour l'indépendance. La manifestation menée par Houda Chaâraoui pour la liberté des femmes. Kacem Amin, Saâd Zaghloul…etc. Habiba Msika, la nôtre, n'existe que dans quelques chants en play-back. Aouni avait raison, ce spectacle ne ressemble à rien. Dommage. Le parti pris du cinéma muet, sa gestuelle en 16 images par seconde, et ses cartons, étaient pourtant intéressants. Mais Aouni a joué la convention jusqu'au bout. Il est même intervenu à l'intérieur de l'écran pour quelques retouches de maquillage à ses acteurs-danseurs. Distanciation ou apparition à la Hitchcock?
Le spectacle a duré 65mn. Qu'est-ce qu'on aurait aimé être coupés par la pub!


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