Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu, réfugié au Canada avant la révolution du 14 janvier 2011, s'est dit prêt à rentrer en Tunisie «en toute spontanéité et quel que soit le prix à payer» et «à affronter toute instance judiciaire, structure de justice transitionnelle ou autre organisme, choisi par le peuple et approuvé par le gouvernement pour interrogatoire et pour rendre des comptes». «Dans une lettre d'excuses adressée à la Tunisie et à son peuple», dont l'agence TAP a obtenu une copie de la part de son avocat Me Mohamed Hédi Lakhoua, Belhassen Trabelsi a ajouté être disposé à placer son destin entre les mains des Tunisiens à travers «une justice indépendante et neutre, une justice qui consacre l'équité, qui ne prend en considération que ses actes, ses documents et ses dossiers, et qui l'auditionne en toute objectivité». Il a poursuivi dans cette lettre qui porte sa signature personnelle : «Je voudrais seulement préciser que même si j'ai commis des erreurs volontairement ou involontairement, je suis prêt à rendre des comptes et à comparaître devant la justice, bien que je n'aie jamais eu l'intention de porter atteinte à mon pays ou à son peuple». Belhassen Trabelsi s'est également déclaré prêt «à présenter toutes les informations en sa possession, à donner tous les détails concernant la manière dont il s'était enrichi, à corriger ses erreurs et à réparer les préjudices s'ils existent». Le frère de Leïla Trabelsi, épouse du président déchu, a affirmé que cette lettre d'excuses n'est qu'une tentative de «s'excuser et de demander pardon», bien qu'il soit convaincu qu'«il est aux yeux de nombreux Tunisiens, sinon la quasitotalité d'entre eux, un criminel qui a pillé le pays et spolié les gens avant de s'enfuir».