De 1995 à 2011, la Cnrps a eu recours à quatre augmentations successives du taux de cotisation au titre du régime des retraites, outre des mesures conjoncturelles supplémentaires aux fins d'atténuer son déficit structurel chronique. De 12% en 1985 (5% à la charge de l'affilié et 7% à la charge de l'employeur), le taux global est passé à 14,2% en 1995 (+2,2% dont 1,2% de contribution patronale), 16,7% en 2006 (+2,5% dont 1,5% à la charge de l'employeur), 19,7% en 2009 (+3% dont 1,2% à la charge de l'affilié et 1,8% à la charge de l'employeur) puis à 20,7% en 2011 (8,2% à la charge du salarié et 12,5% à la charge de l'employeur). A noter qu'en juillet dernier, l'augmentation a été de 1% seulement sur la contribution patronale. Malgré ces augmentations et ces mesures de redressement, le déséquilibre de la Caisse a persisté et n'a cessé d'augmenter d'une année à l'autre : de 10 MD en 1993, il est passé à 87 MD en 2010 et à environ 100 MD pour l'exercice 2011. Le système public des retraites est un système très généreux dont certains mécanismes s'avèrent de plus en plus inadaptés au contexte socioéconomique actuel. L'engagement d'un débat national sur la situation des régimes de retraite en général et sur les régimes gérés par la Cnrps en particulier, constitue la principale recommandation des spécialistes dans ce domaine afin d'identifier, ensemble, les solutions adéquates permettant de faire les choix nationaux appropriés à cette étape confrontée à des défis économiques, sociaux et démographiques.