Il semble que tous les dépassements sont devenus permis dans notre sport dans cette phase post-révolutionnaire. Pourtant, Tarek Dhiab avait promis de se conformer aux principes de la Révolution et de veiller à en concrétiser les objectifs, notamment sur le plan de l'éthique, de la justice et de l'égalité de tous devant la loi. Or voici que certains se comportent comme étant les protégés du système et se targuent même d'être soutenus par de hauts responsables au ministère et, surtout, au Comité national olympique. En effet, et depuis la dissolution illégale du reste, du bureau de la FTA, et la nomination d'un bureau provisoire, on ne finit pas d'entendre chanter que ce dernier n'a pas l'intention de convoquer l'AG élective avant les J.O., alors que le ministère exigeait que toutes les fédérations soient renouvelées par voie élective avant Londres 2012. Le hic, c'est quand certains membres du comité provisoire de la FTA se vantent d'avoir conclu cet «accord» avec M. Younès Chétali, président du Cnot, qui a lui-même hérité de ce poste suite à la fugue de Slim Chiboub dont il était l'intime vice-président et qui aurait dû donner l'exemple en soumettant son bureau à une AG élective. Bref, il serait dommage que les représentants du sport olympique n°1 soient autorisés, contre toute logique et à l'encontre de la loi, à refléter une image indigne de la Tunisie de la Révolution. M. Younès Chétali ne doit pas donner l'impression de favoriser un quelconque règlement de comptes. Il doit au contraire veiller à faire appliquer la loi et surtout à ne pas compromettre le ministre dans des situations incompatibles avec son souci d'un sport propre. Certains membres de la famille de l'athlétisme n'ont pas manqué de nous faire part de leur indignation devant ce qui se passe et nous ont prié de faire parvenir leur voix à l'autorité de tutelle pour qu'elle fasse en sorte de leur permettre d'élire leurs représentants dans l'immédiat. Il n'est pas dit que le comité provisoire soit meilleur que le bureau dissous. D'où la nécessité absolue de passer tout de suite aux urnes. Nous croyions que la démocratie et la transparence sont des valeurs indéniables du mouvement olympique. Le Cnot en la personne de son président ne semble pas assez motivé pour les défendre. A bon entendeur...