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Tout est à revoir
L'aide de l'Etat à la presse écrite
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 06 - 2012

Douze journaux nouveaux-nés à faible tirage vienent de disparaître juste au lendemain de la révolution, faute d'une aide publique ou d'une manne publicitaire qui leur aurait donné plus de chance de survie sur la scène médiatique. Même les soi-disant grands du marché, ne s'en sont pas sortis sains et saufs. Au contraire, ceux-là ont du mal à exister dans un contexte de transition caractérisé par un vide juridique, où l'absence du ministère de la Communication et de la défunte Atce a suscité beaucoup d'interrogations sur l'aide de l'Etat à la presse publique. Une question d'actualité qui n'a pas laissé les professionnels du métier indifférents quant à leur devenir. C'était, d'ailleurs, la teneur de la table ronde que le Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (Capjc) a organisée, hier, à son siège au Belvédère, avec le concours de la Fondation Friedrich Naumann pour les libertés (FFN). L'événement s'inscrit dans le droit fil des «rencontres du samedi» du Capjc.
«Quelle aide de l'Etat à la presse écrite», un sujet qui n'a cessé de créer autant de débats sur fond de polémiques et de protestations allant même jusqu'à suggérer la distribution de la publicité publique sur de nouveaux critères équitables et beaucoup plus transparents. Des critères justes et réglementaires à mettre en place sans discrimination aucune, sans pour autant faire revivre les systèmes de pression dont s'était servie, autrefois, l'Atce à l'ère du deux poids deux mesures. C'est pourquoi, après le 14 janvier, l'apparition de nouveaux titres privés n'a été qu'éphémère, en raison du manque le soutien financier et du non-partage du fruit de la publicité publique. Une réalité décourageante qui avait déjà poussé l'un des nouveaux promoteurs, Nabil Jridet, directeur du journal Al Oula, à observer une grève de la faim au début du mois écoulé, en signe de mécontentement. Présent à la table ronde, M. Jridet a raconté à un parterre d'hommes des médias, de politiques, d'universitaires, de représentants de l'Unesco et d'organismes internationaux, son parcours de recherche d'aides pour reprendre de plus belle, mais en vain. Toutes les promesses qui lui ont été données sont, malheureusement, parties en fumée. Le jeune promoteur a dénoncé la multiplicité d'interlocuteurs gouvernementaux et l'opacité du système de distribution d'aides, ce qui laisse croire, selon lui, au retour du partage discriminatoire de la publicité publique, comme c'était le cas avec l'Atce.
Evoquant le cas du journal La Presse, le PDG de la Snipe, M. Néjib Ouerghi, a fait l'état des lieux, soulignant que le passage d'un média du gouvernement à celui de service public a entraîné une nouvelle relation médias publics-annonceurs. En conséquence, la manne publicitaire, faut-il le relever, est en train de se rétrécir, à cause d'une rude concurrence. Et de préciser que les deux quotidiens La Presse et Essahafa n'ont pas le monopole des annonces publiques. Au contraire, argumente-t-il, les recettes publicitaires proviennent essentiellement des annonces privées (2/3), au détriment des annonces publiques (1/3). «Il s'agit là d'une proportion vérifiable...», affirme-t-il. Et d'ajouter, «il est vrai qu'on est très sollicité par les annonceurs pour des fondements de crédibilité et d'autres raisons historiques et non politiques...», a-t-il encore justifié. Quant au directeur de la revue Réalités, M. Taieb Zahar, il a avoué qu'il y a eu une injustice au niveau de la répartition de la publicité publique, recommandant l'impératif de faire bénéficier les journaux ayant beaucoup souffert des pressions du pouvoir et de l'argent. Du moins pour ne pas reproduire, comme l'a indiqué M. Brahim Brahimi, directeur d'une école de journalisme à Alger, les mêmes erreurs en matière d'aides qu'avait commises les médias algériens. Sans pour autant négliger, certains avantages tels que l'expérience unique dans le Maghreb réalisée en Algérie, à savoir «les sociétés de rédaction», une expérience en vertu de laquelle les journalistes travaillant dans le secteur public ont bénéficié, en 1991, de deux années de salaires.
Les intervenants ont ainsi recommandé de revoir la situation à même de redéfinir le rôle de l'Etat dans la distribution de la publicité publique, sans retomber dans le favoritisme et la discrimination. Cette question pourrait trouver solution au cours du séminaire prévu par le gouvernement ce mois-ci.


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