Le projet d'un article stipulant «le droit sacré à la vie», a placé face à face des partisans de la peine de mort parmi les représentants d'Ennahdha à ceux qui s'y opposent parmi les constituants du groupe démocratique. Les constituants du groupe démocratique ont appelé à ce que la nouvelle Constitution soit un exemple en matière de promotion des droits humains et de défense de la dignité humaine affirmant la nécessité d'inscrire l'abolition de la peine de mort dans le texte de la Constitution. Ils ont proposé un texte consensuel affirmant «le droit à la vie» qui donne la possibilité aux autorités politiques et juridiques de supprimer cette peine. Mohamed Gouiaa (Ennahdha) a estimé que l'abolition de la peine de mort «n'est pas un indicateur de civisme» et que sa suppression est «en contradiction avec les principes de l'Islam». Plusieurs représentants de la société civile et organisations internationales telles que la Commission internationale contre la peine de mort et Amnesty International mènent des campagnes de sensibilisation pour que la Tunisie soit le premier pays arabe à abolir la peine de mort et à inscrire cette décision dans sa future Constitution. Pour rappel, la Tunisie n'a pas appliqué la peine de mort depuis plus de 20 ans même si des jugements y sont toujours prononcés.