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Oui au dialogue, non au soutien de conjoncture
Les composantes de la société civile réagissent à l'appel des trois présidences
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 06 - 2012

Comment l'appel au dialogue, à l'unité nationale et à la solidarité lancé par les trois présidences en vue de faire face aux extrémistes qui essaient de semer la discorde parmi les Tunisiens a-t-il été perçu par les acteurs du paysage politique national ?
Quelles sont les structures au sein desquelles doit être organisé le dialogue national auquel les trois présidences appellent ?
La Presse a posé ces deux questions à certains représentant des partis politiques et de la société civile qui ont exprimé «leur soutien au principe du dialogue à condition qu'il n'ait pas pour objectif l'annonce d'un soutien de conjoncture au gouvernement».
Ils exhortent également le gouvernement à adopter une politique ferme face aux salafistes et à abandonner ce comportement permissif et ultratolérant qui a permis aux réseaux salafistes de dépasser toutes les lignes rouges.
Non à la politique des deux poids, deux mesures
Pour Sami Tahri, membre du bureau exécutif et porte-parole de l'Ugtt, l'«appel au dialogue, à l'unité nationale et à la solidarité est indispensable mais il reste insuffisant pour faire face avec la vigueur voulue à la situation explosive que vit le pays. La solidarité de l'ensemble des composantes de la société civile ne peut en aucune manière constituer une alternative au rôle dévolu à l'Etat. Je ne pense pas que l'on puisse parvenir au consensus en adoptant une politique des deux poids, deux mesures. Nous exigeons une position plus claire et plus ferme de la part du gouvernement afin de pouvoir éradiquer la violence organisée et dévoiler les parties qui se cachent derrière ces comportements inacceptables. L'Ugtt exhorte le gouvernement à accomplir sa mission fondamentale d'assurer la sécurité pour tous et à ne pas se comporter en ayant à l'esprit des calculs électoralistes».
De son côté, Ahmed Brahim, président de «la Voie démocratique et sociale», considère qu'il «faut créer un véritable dialogue national, surtout après les menaces d'Al-Qaïda. Nous considérons que ce dialogue ne doit pas obéir à des postulats préétablis de façon unilatérale par la Troïka. Il ne doit pas donner l'impression d'un soutien de circonstance au gouvernement en place. Nous estimons qu'il doit être fondé sur des principes démocratiques, loin de toute mainmise. Au sein de la Voie démocratique et sociale, nous estimons qu'on ne peut pas traiter, de la même façon, quelques artistes isolés et les salafistes qui agissent en réseaux bien organisés et qui déclarent ouvertement leur hostilité à l'Etat et leur déni de la démocratie».
Les exigences du dialogue sérieux
«Personne n'est en mesure de déclarer son opposition à tout appel à l'unité nationale, au dialogue et à la lutte contre l'extrémisme, quelle que soit sa provenance», soutient Mohamed Hamedi, coordinateur général du courant réformiste au sein du Parti démocratique progressiste.
«Seulement, l'appel des trois présidents au dialogue et à la solidarité commande la réunion des exigences objectives à même de faire réussir ce dialogue dont, en premier lieu, l'engagement clair et ferme du gouvernement à s'opposer énergiquement aux groupes salafistes qui essayent de se substituer à l'Etat et de faire la loi comme bon leur semble en profitant du comportement permissif de ce même gouvernement et de son hypertolérance».
«Je suis persuadé que l'équipe gouvernementale actuelle a l'obligation d'abandonner ses pratiques non-consensuelles et d'envoyer des messages fermes appelant à un véritable dialogue entre les différents partenaires impliqués dans la grande aventure de la réussite de la deuxième étape de la transition démocratique.
J'ose espérer que la situation actuelle de crise pourra constituer le début de la prise de conscience par le gouvernement qu'il n'est pas en mesure, en l'étape actuelle, de gouverner la Tunisie en dehors du consensus et de la concertation avec les autres partenaires», souligne-t-il encore.
Quant à Mokhtar Trifi, président d'honneur de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, il estime qu'il «incombe aux trois présidents d'agir dans le sens de la concorde nationale et de rétablir le consensus rompu. Ils ont le devoir de lancer des initiatives concrètes dans ce sens et d'assainir l'atmosphère politique. Nous n'avons pas besoin d'un simple appel au dialogue mais plutôt d'une initiative qui soit structurée et fonctionne en permanence. Cependant, il faut que la loi soit appliquée avec fermeté afin que ceux qui ont profité du laxisme de l'Etat et de sa permissivité au point de se croire au-dessus de la loi comprennent qu'ils ne peuvent pas nous imposer leur projet de société en usant de l'intimidation et de la violence».


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