Au train où vont les choses et si rien ne change à la trêve, le ST a déjà réservé un billet aller pour la Ligue 2 Battus (1-2) samedi au Zouiten par le Club Athlétique Bizertin, les Rouge et Vert ne sont plus qu'à trois points de la première place de relégables.Ils jouent désormais sans filet d'autant que le jeu pratiqué ne laisse présager rien de bon.Khaled Ben Sassi, lui, condamné à suivre les prestations des siens à partir des tribunes, en raison d'une suspension, n'a pas fait décoller la qualité du jeu pratiqué.La longue trêve estivale et ramadanesque tombe à pic pour poser les questions essentielles et remédier à une situation qui peut, mine de rien, mener tout simplement au purgatoire. Un mercato soporifique Le Bureau de Kamel Senoussi a hérité d'une situation très difficile.En septembre 2011, il était élu, assurant ainsi la succession du directoire provisoire conduit par Raouf Guiga pour parer à la démission de Mohamed Derouiche.En neuf mois d'exercice, ce bureau n'a pas donné les garanties attendues ni reboosté le grand club du Bardo quatre fois champion de Tunisie et six fois vainqueur de la Coupe. Il versa au contraire dans la gestion au jour le jour des affaires techniques, multipliant les remaniements (Nabil Kouki, Hubert Velud, Khaled Ben Sassi) et se montrant discret sur le marché des transferts.Certes, l'argent, on le sait, reste le nerf de la guerre, et le club du Bardo n'en a pas beaucoup.Pourtant, les résultats de cette saison montrent clairement que la réussite n'a pas été au rendez-vous lorsqu'il s'agit de se renforcer. Au mercato de l'été 2011, les fans n'enregistrèrent que deux arrivées : celles de Oussama Sellami, de retour au Bardo après sept longues saisons au Club Africain, lequel n'a pu en fait être aligné qu'au mois de décembre puisqu'il n'avait signé pour le ST qu'au-delà du 31 août, date-butoir du mercato estival, et Mehdi Ben Dhifallah, l'attaquant de l'Etoile du Sahel, passé par le championnat soudanais. En hiver, le ST engagera Hamdi Mabrouk, Amir Akrout et le Bissau-Guinéen, Denisio Mendez.Soit rien que des revenants.En contrepartie, il laissait partir Rami Jeridi (CSS) et Ihab Msakni (EST), soit deux précieuses pépites. Aucun passe-droit On sait ce qu'il adviendra de tous ces «renforts» qui pèseront très peu.En fait, la génération des Sellami, Selliti , Akrout et de tous les autres cadres paraît à ce point incapable de régénérer le club porté par le seul courage et le fighting-spirit de Tej et de la paire de récupérateurs Kouékou-Kouassi. Comme cela arrive partout dans notre football, le projet initié par le Français Patrick Liewig n'a pu aller à son terme après deux saisons de reconstruction.La continuité a été brisée net par l'effet d'une cascade de responsables techniques parmi lesquels le Français Hubert Velud qui a vécu un passage-éclair.Son mandat a ressemblé à un petit cauchemar et s'est résumé à un bilan de cinq matches sans victoires.Engagé le 24 janvier, il sera viré le 25 mars. Chapitre discipline, le dernier épisode qui a vu un joueur, aidé par son père, chercher à faire la loi aux entraînements et vouloir s'imposer par la violence au sein de l'effectif titulaire témoigne d'un certain état d'esprit. Sur le plan financier, le Comité de Kamel Senoussi hérita à son arrivée d'un déficit de 700 mille dinars et dut traîner comme un boulet ce découvert.Il faut dire que la saison interminable que nous allons devoir endurer à partir de la fin août n'était pas faite pour faire voler les états financiers, comme le démontre la situation de tarissement des ressources que vivent la totalité des clubs d'élite. Aujourd'hui, la situation est grave, très grave. • L'actuel comité directeur doit partir et céder la place à un comité de sauvetage • Khaled Ben Sassi a échoué dans sa mission. C'est un fait. Enfoncer encore plus le clou et le maintenir revient à... enfoncer davantage le Stade Tunisien et l'amener tout droit en Ligue 2. • Profiter de la trêve pour éliminer les trois à quatre joueurs qui n'ont plus rien à faire au Stade Tunisien. Chiffres à l'appui. • Tenir une réunion d'information avec les supporters pour calmer le jeu et faire l'union sacrée autour du club. Fût-ce provisoirement. Mais tout ça ne peut se faire qu'après le départ de l'actuel bureau directeur et de Khaled Ben Sassi.