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Canicule, soif et anarchie
Au fil de l'actualité
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 07 - 2012


Par Nejib OUERGHI
La gestion des situations climatiques extrêmes et l'aggravation des défaillances en matière de collecte des ordures ménagères ont polarisé , subitement, l'attention et dominé le débat public en cette période estivale, propice à tous les excès.
La canicule persistante a fini par mettre à nu bien des dysfonctionnements, une certaine impréparation et beaucoup d'amateurisme quand il s'agit de diligenter des interventions de secours ou de coordination d'actions d'envergure.
On avait cru, à tort peut-être, que l'épisode éprouvant de l'hiver torride vécu par les régions intérieures du nord-ouest, complètement isolées par des chutes de neige abondantes, des coupures d'électricité prolongées et de toute source d'approvisionnement, a été définitivement clos et que la leçon a été retenue. L'on sait qu'intervenir avec l'efficacité requise dans des conditions difficiles implique une préparation, une coordination, une logistique et des moyens humains adéquats.
Ces dernières conditions, au demeurant essentielles, ont fait, de nouveau, défaut au cours de la semaine qui tire à sa fin. Résultat : de nombreuses régions du Centre et du Sud du pays ont subi un double calvaire. La canicule et la soif. Privés d'électricité et d'eau potable, les habitants ont exprimé partout où il leur était difficile de trouver une source pour se désaltérer et un moyen pour échapper à la chaleur suffocante, leur colère et leur détresse. Ils ont jeté leur dévolu sur les organismes censés leur assurer ces services vitaux taxés, pour la circonstance, de tous les maux et d'une incapacité notoire à prêter assistance à une population fortement éprouvée par la chaleur et le manque d'eau.
Une colère qui a trouvé dans la lenteur des réactions et des solutions à présenter un argument massue.
Il est vrai, les solutions tardent à venir; on annonce même de nouvelles coupures de courant et d'eau. Les explications avancées par la Sonede (Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux) et la Steg (Société tunisienne de l'électricité et du gaz) sont peu convaincantes. Elles cachent une surprise des structures en charge de ce dossier délicat, un manque de prévision et une coordination approximative.
La forte demande en électricité invoquée pour justifier la rupture d'approvisionnement de certaines régions en eau potable est pour le moins étonnante. Un accident du même genre peut arriver, ce qui est surprenant c'est plutôt le temps pris pour mettre en branle tout le dispositif de réparation et de remise en état. La Steg est, pourtant, avertie depuis maintenant plus de dix ans et reconnaît l'existence d'un pic d'été qui ne fait que croître d'une année à l'autre. La disproportion apparue entre la demande et la production aurait pu être évitée si l'évolution de la consommation moyenne a été prise en considération et si les mesures d'accompagnement adéquates avaient été décidées à temps. Avec toutes les compétences dont cette entreprise dispose, il aurait fallu faire de bonnes projections et calculer judicieusement la demande additionnelle qui proviendrait de l'équipement accéléré des ménages en climatiseurs et autres équipements énergivores.
Une gestion cacophonique d'une situation climatique extrême qui a été amplifiée, au début, par un déficit de communication et une propension des parties directement concernées à se renvoyer la responsabilité.
Une crise qui a mis a nu, assurément, les imperfections de notre système de distribution des eaux qu'on croyait jusqu'ici infaillible et une certaine nonchalance dans la définition de solutions en temps de crises, qui viendraient minimiser les souffrances des personnes et les pertes que l'économie du pays pourrait subir.
Sur un autre plan, on s'est aperçu, enfin, que nos villes sont au bord de l'asphyxie et qu'elles commencent à crouler sous le poids envahissant des ordures ménagères et des gravats omniprésents, offrant, en cette période estivale, un spectacle de désolation. L'amoncellement des détritus, la prolifération des odeurs nauséabondes, le rejet sauvage des gravats sont devenus un paysage dominant et coutumier dans nos villes. Aucune région n'y échappe et aucune ville ne fait l'exception. Les entrées de Tunis, sud, ouest et est, deviennent une sorte de dépotoir à ciel ouvert. La situation ne date pas d'aujourd'hui, il est vrai, mais elle ne fait qu'empirer. A l'inefficacité des services municipaux s'ajoute le comportement anarchique du Tunisien, qui n'hésite pas à jeter ordures et gravats partout, n'importe comment et comme bon lui semble.
La déficience des services municipaux qui a trouvé un terrain favorable dans la précarité dans laquelle se sont trouvées les structures provisoires nommées à la tête de nos municipalités a encouragé cette fuite en avant assassine.
Une situation qui est due à une crise d'autorité dans nos cités où l'anarchie et l'absence de tout sens civique sont en train de les précipiter dans la gabegie. A moins d'un sursaut d'orgueil qui viendrait nous sauver tous du chaos. Pour cela, il faut prier, attendre et espérer.


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