Vaincre par deux buts d'écart, telle était la mission du Club Africain qui n'avait guère le choix et qui se devait de ne pas encaisser de buts car dans ce cas sa tâche risquait de devenir prohibitive. Bernard Casoni avait, pour l'occasion, aligné une formation à vocation offensive. Avec Nafti et Cheikh dans la manœuvre, le Français s'est donné les moyens pour réussir dans cette entreprise qui n'était pas de tout repos. Ces deux joueurs évoluèrent un cran derrière le trio formé par Ezéchiel, Messâadi et Agrebi. C'est d'ailleurs ce dernier qui a ouvert le score vers la demi-heure suite à une déviation du Tchadien permettant à son coéquipier de se retrouver seul face au gardien malien. Le joueur clubiste, faisant preuve de lucidité, loba le gardien adverse. La mission était ainsi à moitié accomplie et il fallait persévérer dans cette voie pour remettre les pendules à l'heure. Au préalable et pendant les premières trente minutes, les clubistes entamèrent le match avec un état d'esprit conquérant en pressant l'adversaire dans sa moitié de terrain et en faisant preuve de prudence à chaque perte de balle. Malgré cet état d'esprit conquérant, les clubistes ne se créèrent pas des occasions de but dignes de ce nom. Ils faillirent même se faire surprendre à une minute e 1er but de Agrebi, mais heureusement que Ben Ayoub veillait au grain en déviant en corner. Les minutes s'égrenèrent après la réalisation de Agrebi sans que les clubistes ne parviennent à doubler la marque. Il faut dire que les Maliens se défendait avec beaucoup de hargne sans compter le facteur climat qui a considérablement gêné les « Rouge et Blanc ». Il est vrai qu'avec une chaleur pareille, il est difficile de jouer au football. Quoi qu'il en soit, le plus dur, à savoir ouvrir le score au cours de la 1ère période, a été fait. Pour la 2ème, il fallait confirmer.
La reprise ressemblera en tout points à la 1ère avec toutefois une plus grande insistance des Clubistes qui faillirent doubler la marque par l'intermédiaire de Messâadi (50') qui fut contré alors qu'il s'apprêtait à dévier un centre tir de Ressaïssi. Portés vers l'avant, les Clubistes concédèrent des espaces et c'est Janvier qui aurait pu égaliser suite à une reprise de volée non cadrée alors qu'il était en bonne position et libre de tout marquage...
Bangoura a failli faire mieux (59') mais son tir ne trouva pas le cadre. Au fil des minutes, la précipitation commençait à caractérise les actions clubistes, de plus en plus impatients. Quant aux Maliens, ils commençaient à devenir plus insidieux après avoir laissé passé l'orage.
Casoni incorpora Jebbari pour apporter plus de percussion dans le jeu de son équipe. Il faudrait toutefois signaler que l'entraîneur clubiste n'avait guère le choix ayant à sa disposition seulement trois joueurs de champ sur le banc des remplaçants !
Les Clubistes n'arriveront plus à créer le danger devant la cage de Ali Rango. Pire encore, ils doivent leur salut à Ben Ayoub qui dévia en corner un tir puissant d'un joueur adverse (75').
Cette incapacité à porter le danger devant la cage malienne ne manqua pas d'entamer la patience des supporters qui manifestèrent leur mécontentement en lançant des fumigènes sur la pelouse du stade de Radès. Les minutes défilèrent sans qu'on enregistre la moindre occasion de but du côté clubiste. Certes la volonté y était, mais c'était insuffisant pour faire la différence. Ala Marzouki, entré en cours de jeu à la place de Messâadi rata une occasion en or en tirant à côté du poteau droit du gardien malien (83').
L'arbitre de la rencontre comptabilisa cinq minutes de temps additionnel. On s'acheminait vers une élimination clubiste quand une faute aussi bête que stupide d'un défenseur malien sur Messâadi obligea l'arbitre à concéder le penalty aux Clubistes. Un cadeau du ciel pour les « Rouge et Blanc » transformé avec succès par Haj Massaoud (90+6'). Ce fut d'ailleurs la dernière action de cette rencontre. On passa directement aux Tirs aux buts. Une loterie qui a souri aux Maliens. Ce n'est pas pour autant une raison pour accabler encore plus les coéquipiers de Haj Massaoud qui ont tout donné...