Plusieurs écoles et lycées sont privés d'eau et d'électricité pour non-payement de factures, d'autres ne disposent pas de blocs sanitaires Région où le taux de scolarisation devient de plus en plus important, région dont le chef-lieu est une ville universitaire, le gouvernorat de Kairouan examine depuis plusieurs mois le dossier scolaire et universitaire pour la rentrée 2012-2013, d'autant plus que 63.750 écoliers et 48.000 collégiens et lycéens reprendront, le 17 septembre, le chemin des établissements du savoir. Ainsi, plusieurs réunions présidées par le gouverneur de la région ont eu lieu récemment. Les discussions ont porté notamment sur les exigences de la nouvelle année scolaire, les projets d'extension au niveau des établissements, les conditions d'approvisionnement des librairies en cahiers, manuels et fournitures scolaires sur lesquels une baisse de 5 à 10% à été consentie. On a examiné également les besoins du gouvernorat en cadres enseignants (il existe jusqu'à aujourd'hui 40 postes vacants pour ce qui est des professeurs et 110 pour ce qui est des instituteurs) et en cadres administratifs d'autant que trois écoles refusent les nominations de leurs directeurs. En outre, beaucoup de projets de construction prévus, à l'instar de l'école El Asswar, ont connu beaucoup de retard, ce qui a obligé les responsables au sein de la direction régionale de l'éducation à répartir les élèves sur les locaux du Crefoc et de l'école Tarak-Ibn Zied. Par ailleurs, certaines écoles et quelques lycées vont entamer la nouvelle année scolaire sans eau et sans électricité à cause de factures impayées. Cela sans oublier les écoles en milieu rural qui ne disposent pas de blocs sanitaires, ce qui porte préjudice aux élèves et aux cadres enseignants qui passent toute la journée loin de chez eux. Cela sans oublier l'encombrement enregistré dans les collèges Ibn Charaf et 2-Mars et le lycée Ibn Rachiq, situés au centre-ville, où le nombre d'élèves dépasse les 40 par classe, et ce, à cause du désir des parents d'inscrire leurs enfants dans ces établissements. Et au niveau du supérieur... Pour ce qui est de l'enseignement supérieur, l'université de Kairouan compte, au cours de la nouvelle année universitaire, 14.000 étudiants répartis sur 11 institutions (6 à Kairouan, 2 à Kasserine, 1 à Sbeïtla, 2 à Sidi Bouzid) avec notamment la création d'une faculté des Sciences et Techniques à Sidi Bouzid et d'un Institut supérieur des sciences appliquées et technologie à Kasserine. Des efforts sont entrepris pour renforcer la capacité d'accueil en vue de répondre aux besoins accrus en matière d'hébergement et de restauration. Et comme l'université de Kairouan doit gérer un certain encombrement ses institutions, elle a dû louer des locaux pour abriter plusieurs de ses institutions. C'est ainsi qu'un des grands locaux loués abrite 3 institutions, ce qui cause évidemment beaucoup de problèmes. Par ailleurs, les travaux de réhabilitation de la 2e tranche de l'Isam n'ont guère dépassé les 20% et les travaux de réalisation du complexe universitaire ont atteint les 80%. Un autre problème de taille a été évoqué lors de ces réunions. Il concerne la situation de 2 restaurants universitaires qui laisse à désirer. D'abord, le restaurant Ibn Jazzar est encore fermé à cause de la défectuosité des citernes à gaz non conformes aux conditions de sécurité. Ensuite, le restaurant Okba, réalisé en 1985, est devenu trop vétuste et ne répond plus aux conditions d'hygiène. En outre, le foyer universitaire Okba souffre de son environnement immédiat peuplé par des reptiles, d'où l'urgence d'intervenir afin de le protéger par une clôture. Enfin, l'ancien directeur régional de l'Onou n'a pas été remplacé jusqu'à présent. Enfin, un appel a été lancé par les responsables de l'université de Kairouan afin de sécuriser l'environnement de la faculté des Lettres de Rakkada où on enregistre souvent des incidents regrettables.