TRIPOLI (Reuters) — Les autorités libyennes ont procédé à quatre arrestations dans l'enquête sur l'attaque du consulat américain à Benghazi qui a coûté la vie mardi à l'ambassadeur des Etats-Unis et à trois autres Américains, a annoncé avant-hier le vice-ministre libyen de l'Intérieur. «Quatre hommes sont en détention et nous les interrogeons parce qu'ils sont soupçonnés de complicité dans les événements du consulat américain», a dit Ouanis Charif. «Nous réunissons des éléments de preuve», a-t-il poursuivi sans plus de précisions. «Nous ignorons s'ils appartiennent ou non à une organisation précise. Il y a beaucoup de soupçons mais (...) il faut poursuivre l'enquête, découvrir qui sont ces gens et s'ils appartiennent à une organisation, puis nous devrons nous occuper de cette organisation», a quant à lui déclaré le Premier ministre Abou Chagour, confirmant les quatre arrestations. Un représentant d'Ansar al Charia, mouvement islamiste mis en cause, a nié toute implication dans l'attaque, survenue au cours d'une manifestation contre un film américain diffusé sur internet et jugé offensant pour Mohamed. Il a en outre imputé la responsabilité des troubles aux gardes du consulat. «Il s'agissait d'une manifestation pacifique et les tirs en direction des manifestants ont envenimé la situation et en ont modifié le cours», a affirmé Hani Mansouri, lors d'une conférence de presse organisée à Benghazi. Rien n'annonçait l'attaque du consulat de Benghazi, selon la Maison Blanche De son côté, la Maison Blanche a affirmé hier que les Etats-Unis n'étaient en possession d'aucun renseignement sur une menace contre leur consulat à Benghazi en Libye, avant l'attaque qui a coûté la vie mardi à quatre Américains dont l'ambassadeur. «Nous n'étions au courant d'aucun renseignement utilisable» sur une telle attaque avant mardi, a assuré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, qualifiant de fausses les informations en ce sens publiées par un quotidien britannique.