A Lubumbashi, les «Sang et Or» ont surtout cherché à ne pas encaisser Y a-t-il une psychose nommée Mazembe pour les Espérantistes ? Cela aurait pu être le cas si le scénario de la finale aller de 2010 avait été réédité hier en terre congolaise. Même une défaite avec un score réduit aurait fait du TP Mazembe la bête noire de l'Espérance en ligue africaine. Heureusement que Nabil Maâloul et sa bande avaient retenu les enseignements nécessaires de la mésaventure de 2010. Les «Sang et Or» ont tout juste compris qu'en Afrique tous les coups sont permis pour gagner. En d'autres termes, une victoire n'est pas remportée seulement sur un terrain de football. Encore heureux pour l'entraîneur de l'Espérance que la CAF n'ait pas désigné hier un arbitre maison. L'Ivoirien a sifflé à la régulière, n'hésitant pas à exclure le redoutable Sunzu. Toutefois, les cinq minutes du temps additionnel ont été les plus longues de la journée d'hier pour tous les amoureux des couleurs «sang et or». Prudence, rien que la prudence Nabil Maâloul a été hier fidèle aux propos tenus il y a deux ans : l'Espérance ne concède pas une lourde défaite sur le score sans appel de cinq à zéro. Pour joindre l'acte à la parole, l'entraîneur espérantiste n'a pas hésité à jouer son va-tout... défensif. A Lubumbashi, le résultat a été préféré à la manière. Les Espérantistes n'ont pas développé leur style de jeu habituel. D'ailleurs, ils ont opté pour le jeu en bloc mobile plutôt que d'ouvrir des brèches sur les côtés. Afful sur la droite, Chammam et Aouadhi sur la gauche ont eu pour mission première d'assurer la couverture et relancer le jeu avec beaucoup de prudence. Aucun risque n'a été pris, ce qui explique pourquoi le seul attaquant aligné, Yannick N'Djeng, n'a rien eu à se mettre sous la dent. Un milieu blindé La clé de réussite des «Sang et Or» à Lubumbashi, c'est qu'ils ont adopté le meilleur schéma tactique susceptible de leur permettre de fermer toutes les issues. Avec quelques frayeurs, mais cela fait partie des risques du métier. Pour s'assurer que tous les chemins qui mènent à la cage de Ben Chérifia sont bien gardés, l'entraîneur n'a pas hésité à aligner trois pivots : Ragued, Traoui et Mouelhi. Quant à Karim Aouadhi, il s'est chargé de faire la liaison entre la défense et l'attaque. D'ailleurs, il a a parfaitement joué le rôle qu'on lui a attribué. Et pour boucler la boucle, Chaker Zouaghi qui évolue comme milieu défensif mais également comme défenseur central, a été appelé à la rescousse lors des dix dernières minutes. Bref, Maâloul a tout fait pour ne pas encaisser de buts en terre congolaise. Ses joueurs ont parfaitement compris le message et se sont appliqués. Mission accomplie mais il faut assurer le retour et la qualification.