Ghraïri ne sait pas encore s'il pourrait compter demain à Gafsa sur son gardien titulaire Khalloufi. Au cas où il ne serait pas rétabli, il fera appel au jeune gardien Seifeddine Mahouachi Après la victoire rassurante de la première journée contre Hammam-Sousse, le déplacement du Stade Tunisien à Gafsa nous en dira encore davantage sur les capacités réelles d'une équipe engagée dans une épreuve de reconstruction sportive et éthique. Il servira certainement de nouveau révélateur. Dans sa quête constante du vrai, le ST a besoin aujourd'hui de savoir ce que le football veut dire. Il lui reste encore à le découvrir dans les différentes circonstances, et, surtout, dans les contextes les plus défavorables. Depuis quelque temps, il nous semble qu'il galope au maximum de ses moyens, mais on n'est pas censé ignorer qu'il risque toujours de marquer le pas, dans la mesure où le travail ne fait que commencer et que les défaillances aussi bien individuelles que collectives n'ont pas disparu. Il est toujours difficile d'imaginer ce qui va se passer par la suite. Cela tient de la manière avec laquelle on appréhende l'avenir au Stade. Dans toute l'acception du terme. Mais le ST a aujourd'hui bien changé. Il n'est pas difficile de le constater, ou encore de le deviner. Ghraïri y est certainement pour quelque chose. Au-delà des options et des considérations tactiques préconisées, au-delà des méthodes de travail imposées, le mérite de l'entraîneur stadiste réside essentiellement dans cette volonté à faire confiance aux jeunes, à les motiver et leur donner la chance qu'ils méritent. Une nouvelle ère commence? On est bien tenté de le croire. Du moins nous espérons que cette fois sera vraiment la bonne. Le résultat est là. Certains jeunes joueurs, qu'on avait pourtant abandonnés, reviennent aujourd'hui au club, plus forts que jamais. Il faut dire qu'ils ont parfaitement progressé dans les clubs où ils étaient prêtés. Au contraire d'autres joueurs, ils sont restés en compétition et ils n'ont jamais lâché prise. Le cas de Halim Darragi est édifiant. Ecarté de l'équipe, il avait demandé à être prêté à Menzel Bourguiba tout en gardant la conviction et l'envie de revenir au ST. Le travail, mais aussi l'abnégation, lui ont été d'un grand secours pour arriver à ses fins. Aujourd'hui, il fait non seulement partie de l'équipe type, mais il a réussi à en devenir l'une des pièces maîtresses. Les exemples de Darragi sont encore nombreux au Stade qui, à tort ou à raison, n'avait pas réussi à profiter de la présence de beaucoup de jeunes joueurs prometteurs. La première de Mahouachi? Rien n'est encore décidé en ce qui concerne la titularisation de Jassem Khalloufi dans les bois, ou encore son remplacement par l'un des jeunes gardiens de l'équipe. Si son état de santé est loin d'inquiéter le staff médical, on n'est pas prêt à prendre le moindre risque qui pourrait compliquer encore davantage sa blessure. Le gardien stadiste a forcément besoin de repos. C'est une évidence. Mais pour combien de temps? Toujours est-il que depuis sa blessure, il n'a pas pris part aux entraînements de l'équipe. C'est aujourd'hui que le staff médical se décidera sur son sort. En cas de forfait de Khalloufi, l'entraîneur stadiste pourra opter pour le jeune Seifeddine Mahouachi pour le remplacer. Ce sera sa première apparition au sein de l'équipe. Certes, dans un contexte difficile, puisque le ST évoluera en déplacement à Gafsa. Mais il y a toujours un début à tout... Veto contre Rouid!... Hamdi Rouid n'est pas le bienvenu au Stade. Les supporters n'ont pas encore oublié sa volte-face avec l'équipe la saison dernière en renonçant à la dernière minute à rejoindre le club après avoir donné l'accord d'en faire partie. Autre argument contre le recrutement de Rouid: l'avis du staff technique qui n'en voit pas vraiment l'utilité. Même Ghraïri est de ceux-là, en dépit du fait qu'on lui prête l'idée de recourir à l'ex-défenseur du CSS...