Les Béjaois vivent au rythme des derbies du Nord. Une semaine après le déplacement au Kef, ils reçoivent dimanche le Club Athlétique Bizertin avec l'ambition d'améliorer leur total-points. «On était resté sur l'euphorie de la fin de la saison précédente, constate l'entraîneur Mokhtar Arfaoui. Avec davantage de réalisme, nous aurions sans doute engrangé davantage que ce petit point. Les joueurs sont perturbés par l'attente de leurs salaires, par les rapports avec le bureau directeur, par des histoires tournant autour d'un durcissement de mes relations avec les dirigeants. Vraiment, ils n'ont pas la tête uniquement aux affaires du terrain», regrette-t-il. Comme pour ajouter à tous ces éléments, il fallait compter mardi avec le mouvement de grève observé par les ouvriers du stade. Hier matin, le Comité directeur devait rencontrer le gouverneur de la région. Au centre de la réunion, le soutien financier attendu de la part des autorités régionales d'autant que les caisses sont à sec : «Personnellement, cela fait quatre mois que je n'ai pas été payé. Il y a toutefois les joueurs pour lesquels les retards de paiement se révèlent dramatiques», déplore Arfaoui pour lequel les affaires du terrain ont pour effet de rendre le sourire : «L'infirmerie désemplit. En effet, je récupère pratiquement tous les blessés : Mohamed Laâbidi, Bilel Yaken, Alaa Abbès, Alaa Malki. Seul Aymen Kethiri va tarder à rejoindre le groupe puisqu'il ne pourra le faire que dans trois semaines», annonce-t-il. Embarras du choix Autre motif de satisfaction, la reprise de Mohamed Selliti. «Contre les Keffois, il était un peu seul contre tous. En l'absence de Abbès, il s'est démené comme un beau diable. A présent, il est à 80% de ses moyens. Dimanche prochain, il partira titulaire à la pointe de l'attaque, avec Abbès et Laâbidi juste derrière. En tout cas, nous aurons l'embarras du choix aussi entre les Slim Mhadhebi, Atef Mezni, un latéral droit reconverti en attaque, Chedly Amri. La métamorphose de ce dernier a été remarquable. Ecarté de l'effectif la saison passée, il a su se remobiliser. Je lui ai d'ailleurs dit qu'il allait marquer devant l'Espérance de Tunis, ce qui fut fait», raconte le coach nordiste. Naouali confirmé Si le tandem Tape Guy-Adamara Traoré lui donne entière satisfaction, le troisième étranger de l'OB gagne du terrain. Dimanche dernier, Brahima Camara se trouvait sur le banc des remplaçants. «Je n'ai pas encore retiré ma plainte, mais cela va bientôt se faire. Entre Camara et moi-même, cette histoire est finie. Quant à Traoré, il reste un pilier de la ligne médiane. Il est très fort, y compris en termes de concrétisation. Dimanche dernier, il en était à son deuxième but depuis sa venue», rappelle Arfaoui. Lequel va confirmer dans les bois Wissam Naouali «très présent, au Kef pour son 2e match depuis son transfert. Il profite un peu de la mauvaise passe du titulaire de la saison passée, Kaïs Amdouni», constate Arfaoui. L'arrière-garde type Une priorité, retrouver le réalisme défensif qui a valu aux «Rouges» de réaliser un sans-faute dans la deuxième partie de l'exercice précédent. Pour ce faire, le staff béjaois va pouvoir compter sur une défense composée de Wissam Naouali, Tape Guy, Wael Nefzi, Nidhal Nefzi et Bilel Yaken. Soit l'arrière-garde type. Pour quel résultat face au vice-champion?