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Les solutions dans le dialogue et le consensus
Conférence de presse de Hamadi Jebali
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 11 - 2012

Vers la constitution d'une commission indépendante d'investigation sur les événements de Siliana
Le gouverneur de Siliana sera démis de ses fonctions s'il s'avère qu'il a failli à ses responsabilités
Seule l'ANC est habilitée à exiger la démission du gouvernement ou le départ du chef du gouvernement
«Nous n'avons de solution que le dialogue et le consensus. Nous allons entamer très prochainement un dialogue avec toutes les composantes de la société civile et politique à Siliana en vue de déterminer les causes réelles des affrontements sanglants qui viennent de ravager la région et de penser, ensemble, la meilleure stratégie possible en vue d'y accélérer le rythme de développement et de répondre aux revendications légitimes de ses citoyens. Nous appelons à la mise en place d'une commission d'investigation indépendante qui aura pour tâche de fixer les responsabilités des parties qui sont à l'origine du déclenchement des affrontements, de déterminer si les forces de l'ordre ont eu recours d'une façon excessive à la force ou si elles étaient en légitime défense en s'opposant aux manifestants qui voulaient incendier les postes de police et les sièges des institutions de souveraineté dans la région de Siliana. Quant à l'éviction du gouverneur de Siliana, elle ne se produira pas sous la pression ou les menaces. Au cas où l'enquête escomptée prouverait qu'il a failli à ses responsabilités, il sera démis de ses fonctions».
Ce sont là les principaux enseignements à tirer de la conférence de presse donnée, hier, par Hamadi Jebali, chef du gouvernement, en vue de faire la lumière sur les événements qui viennent de secouer la région de Siliana (chef-lieu du gouvernorat et différentes délégations) et «pour produire une autre version de ce qui s'est passé réellement à Siliana, la version du gouvernement qui déplore que les Tunisiens aient été mal informés et qu'ils aient été manipulés par certaines parties», a-t-il tenu à préciser d'emblée.
Hamadi Jebali n'a éludé aucun problème et n'a esquivé aucune question dérangeante. Il ne s'est pas également privé de lancer des accusations appuyées et répétées à plusieurs reprises contre ceux auxquels il impute la responsabilité du déclenchement «des actes de violence, de pillage des biens publics, d'incendie de sièges du gouvernorat de Siliana et de certaines délégations y relevant, d'agression des forces de l'ordre et de coupures de routes au point que les policiers blessés ont été empêchés d'être transportés vers les hôpitaux de la capitale».
Une nouvelle révolution, mais contre un gouvernement légitime
Hamadi Jebali reconnaît que «la situation économique et sociale est difficile et délicate à Siliana, mais aussi dans l'ensemble des régions du pays quant au chômage des jeunes, au développement et aux projets qui tardent encore à démarrer».
«La question qu'on nous pose : qu'avez-vous fait 10 mois après l'installation de votre gouvernement, est légitime, voire pertinente. Seulement ceux qui croient que le gouvernement allait tout résoudre en si peu de temps ne sont pas réalistes et ne font que de la surenchère inadmissible», ajoute-t-il.
Et Jebali de marteler : «Les leaders qui ont conduit le mouvement de protestation ont présenté leurs manifestations comme étant une deuxième révolution contre le gouvernement en place. Sommes-nous un pouvoir dictatorial ? Au contraire, nous constitutions un gouvernement populaire issu d'élections démocratiques et libres dont tout le monde a reconnu la transparence. Nous sommes les enfants du peuple et c'est le peuple qui nous a choisis librement pour gérer la deuxième phase de la transition démocratique».
Le chef du gouvernement a déroulé le film des événements qui ont démarré à «la suite d'un différend survenu entre deux fonctionnaires du gouvernorat pour se transformer rapidement en une grève générale qui a paralysé l'ensemble de la région et qui s'est déroulée pacifiquement sans que les forces n'interviennent, jusqu'à ce que les protestataires décident d'envahir le siège du gouvernorat et commencent à agresser les forces de sécurité et à incendier les sièges des institutions de l'Etat».
Comment les forces de sécurité ont-elles réagi quand les choses ont empiré et que la marche pacifique a viré en actes de violence, de pillage et d'incendie des postes de police et de la Garde nationale ?
«Je ne défendrai pas l'usage des balles en caoutchouc ou le recours aux décharges de chevrotine (arrach) mais je me demande ce que pouvaient faire les forces de l'ordre dont la vie était menacée et qui étaient la proie de milliers d'assaillants déterminés à incendier les postes de police et de la Garde nationale», précise le chef du gouvernement.
Seules les urnes trancheront
La violence, les agressions et les pillages survenus à Siliana appellent toutes les parties prenantes, y compris «celles qui ont orchestré les événements, à assumer leurs responsabilités et à dire la vérité, toute la vérité au peuple».
«Est-il logique ou sensé, qu'au moment où nous sommes en train d'instaurer la société de la liberté, du droit et de la démocratie, on accepte le recours à la violence de la part de quelque partie ou de quelque mouvance que ce soit.
La pratique de la violence, qu'elle se dise révolutionnaire, ou prolétarienne, ne fait pas peur au gouvernement et ne risque pas de le faire tomber. Seules les urnes, les élections démocratiques et la volonté du peuple trancheront», a-t-il encore relevé.
Le chef du gouvernement n'a pas manqué d'accuser les parties derrière la crise, qu'il a refusé de nommer, de «préférer le chaos, de refuser les pratiques démocratiques qu'elles estiment ne pas servir leurs intérêts».
«Se cacher derrière l'Ugtt, utiliser ses sièges et prétendre être représenté au sein de ses différentes structures constitue un véritable danger guettant notre jeune expérience démocratique», clame-t-il.
Le courage et l'audace commandent que ces parties assument «réellement leurs responsabilités et cessent d'exploiter l'organisation syndicale à des fins politiques».
Hamadi Jebali est convaincu qu'au final, ce sont la démocratie et les citoyens de la région de Siliana qui sont les perdants dans cette affaire.
«Malheureusement, plusieurs régions à l'intérieur du pays sont considérées, aujourd'hui, par les investisseurs comme des sites à risque. En témoigne, la décision de geler un projet de développement d'un coût de 28 milliards qui allait démarrer à Siliana dans les prochains jours», a-t-il indiqué.
Au final, Hamadi Jebali a fait part de sa conviction que la crise ne «pourra pas être résolue grâce aux solutions sécuritaires. Nous sommes ouverts au dialogue et en même temps attachés à l'application de la loi. Nous sommes déterminés à accélérer le processus de développement à Siliana et dans toutes les autres régions du pays, dans un cadre de dialogue, de concertation et de participation des composantes de la société civile et politique dans ces mêmes régions».
Le chef du gouvernement a annoncé qu'un dialogue sera ouvert, dans les prochains jours, «avec les enfants de la région de Siliana, en vue d'écouter leurs propositions et de les associer à la promotion de leur région».
Il a, également, appelé à la création d'une commission indépendante d'investigation qui aura à déterminer les causes de la tragédie ainsi que les auteur des actes de violence, sans oublier les abus ou les bavures commis par les forces de l'ordre.
Le gouverneur de Siliana sera-t-il démis de ses fonctions en réponse aux appels des protestataires ?
La réponse du chef du gouvernement est claire et concise : «Nous n'agirons jamais sous les menaces ou la pression. Le gouverneur de Siliana ne dispose d'aucune immunité ou d'un statut particulier. S'il s'avère qu'il a failli à ses responsabilités, il sera remercié».
Quant à la démission de Hamadi Jebali ou du gouvernement en entier, le chef du gouvernement estime «que seule l'Assemblée nationale constituante est en mesure de l'exiger comme le stipule la petite constitution».
Hamadi Jebali a évoqué, d'autre part, la rencontre qui l'a réuni, hier, avec Hassine Abbassi, secrétaire général de l'Ugtt, soulignant que «les deux parties ont exprimé clairement leur volonté d'aller vers le dialogue et l'apaisement. Les véritables solutions consistent à imaginer, ensemble, des projets de développement qui répondent aux attentes des citoyens du gouvernorat de Siliana».


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