La réussite de la transition démocratique, l'élaboration du nouveau modèle de développement économique, l'accélération du processus de création d'emploi et de lutte contre le chômage et du développement régional et la maîtrise des prix, tels sont les principaux défis à relever durant l'étape à venir et qui figurent dans le programme des priorités du gouvernement présenté récemment à l'ANC, lors de la déclaration du gouvernement sur le projet de la loi de finances et le budget économique pour l'exercice 2013. Le taux de croissance atteindra, selon les estimations, 4,5% en 2013, conformément aux prévisions d'une relance économique annoncée en 2012, d'un démarrage de grands projets d'investissement créateurs de richesses. Les efforts seront axés, également, sur la réalisation d'un équilibre entre les exigences de l'efficacité économique et l'équité sociale, d'une part, et l'accélération du rythme de concrétisation des réformes dans plusieurs domaines. Le projet de la loi de finances pour l'exercice 2013, est axé, en outre, sur l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen à travers la mise en place de mécanismes et programmes susceptibles de maîtriser la hausse des prix et sur le parachèvement du programme des augmentations salariales dans les secteurs public et privé et des négociations sociales. Cette année verra également l'intensification du rythme de l'investissement privé intérieur et extérieur, l'engagement de réformes adéquates dans les secteurs porteurs, l'amélioration de l'environnement des affaires et la compétitivité. A ceux-ci s'ajoute l'élaboration d'un nouveau schéma de développement régional permettant la dynamisation du rythme de réalisation des projets dans les régions défavorisées. Dans son discours à l'ANC, le chef du gouvernement M. Hamadi Jebali, a fait savoir qu'il est prévu d'augmenter le rythme de mobilisation des ressources propres de manière à limiter le déficit budgétaire aux alentours de 5,9% et la dette publique à 46,8% du PIB. Il s'agit également de réduire le déficit courant des paiements extérieurs, l'objectif est de l'établir à 6,8% du PIB, tout en veillant à maîtriser la gestion de l'endettement extérieur et les prix. Budget de l'Etat 2013 : dépenses et gestion Le projet du budget de l'Etat pour l'exercice 2013 (dépenses et gestion) s'élève à 26 milliards 792 millions de dinars, soit une hausse de 4,9% (1.241 millions de dinars) par rapport aux résultats prévus dans le cadre du budget 2012. Les ressources propres de l'Etat s'élèvent à 19.975 millions de dinars et les ressources d'emprunt seront évaluées à 1.976 millions de dinars. Il y a eu lieu de rappeler que la part des ressources propres dans le budget de l'Etat, pour l'année 2013, est de 75% contre 77% en 2012 et 81% en 2011. Les dépenses de gestion sont estimées à 16.972 millions de dinars, enregistrant une hausse de 14,8% par rapport à 2012 en raison essentiellement de la hausse des salaires dans le secteur public compte tenu des recrutements additionnels programmés à raison de 23 mille postes d'emploi, en plus maintenir des dépenses de compensation à un niveau élevé. Les dépenses de gestion sont réparties comme suit : - Dépenses salariales : 9.781MD - Dépenses de compensation : 4.200MD - Dépenses d'équipements : 997MD - Dépenses hors compensation : 1.500MD - Dépenses imprévues : 494MD - 5.500MD ont été alloués, par ailleurs, aux dépenses de développement et un montant de 100MD sera consacré aux crédits, outre la somme de 4.220MD dédiée au service de la dette publique (capital et intérêt)