Proposition d'organiser les législatives fin juin ou début juillet 2013 et le premier tour de la présidentielle début septembre Atteindre un taux de croissance de 4,5% en 2013, afin de confirmer la reprise économique amorcée en 2012, accélérer la création d'emplois, lutter contre le chômage et réaliser de grands projets d'investissement, créateurs de richesses, tels sont les principaux objectifs du projet de la loi finances pour l'exercice 2013, a souligné, hier, le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali. Présentant la déclaration du gouvernement sur les projets du budget de l'Etat et de la loi de finances pour l'exercice 2013, devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), il a affirmé qu'il est possible aujourd'hui, après une année de la prise de fonction du 1er gouvernement provisoire après les élections, de proceder à une évaluation de son travail et des défis auxquels, il doit faire face. Il a ainsi formulé l'espoir de voir le projet de la nouvelle loi de finances renforcer les prémices d'une reprise de l'économie tunisienne et l'amélioration de sa capacité à réaliser le développement et à créer des emplois. Pour M. Jebali, les efforts seront axés, en 2013, sur la réalisation d'un équilibre entre les exigences de l'efficacité économique et de la justice sociale, d'une part, et l'accélération du rythme des réformes afin de consacrer l'Etat de droit, consolider la décentralisation et la démocratie locale, d'autre part. Le projet de la loi de finances, a-t-il dit, vise également à améliorer le pouvoir d'achat du citoyen à travers l'instauration de programmes et mécanismes susceptibles de maîtriser la hausse des prix et le parachèvement du programme des augmentations salariales dans les secteurs public et privé, décidé en 2002. Le projet de la loi de finances pour l'exercice 2013 se propose également d'intensifier le rythme de l'investissement privé tant intérieur qu'extérieur à la faveur de la réalisation de réformes à même d'améliorer l'environnement des affaires et la compétitivité, outre l'impulsion de l'initiative privée. Jebali a mis en exergue le souci d'adopter un nouveau shéma de développement régional, de dynamiser le rythme de réalisation des projets dans les régions défavorisées et marginalisées et d'accorder l'intérêt requis au catégories sociales démunies. Le Chef du gouvernement a fait savoir qu'il est prévu d'augmenter le rythme de mobilisation des ressources propres de manière à limiter le déficit budgétaire aux alentours de 5,9% et la dette publique à 46,8% du PIB. Il s'agit également de réduire le déficit courant des paiements extérieurs, l'objectif étant de l'établir à 6,8% du PIB, tout en veillant à maîtriser la gestion de l'endettement extérieur et les prix. Le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a proposé, jeudi, d'organiser les élections législatives fin juin ou début juillet 2013 et de tenir le premier tour de la présidentielle début septembre et le deuxième tour deux semaines après. Hamadi Jebali a exhorté les constituants à fixer un calendrier précis des travaux de l'Assemblée afin de parvenir à l'organisation des prochaines élections dans des délais raisonnables. Il a également appelé les élus à identifier les meilleurs moyens permettant d'accélérer le déroulement des élections qui constituent selon lui « un acquis important » au service des intérêts du pays. Le chef du gouvernement a invité les organisations nationales et en premier lieu l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) à adhérer à « une trêve sociale » et à « une période d'apaisement » jusqu'à la désignation d'un nouveau gouvernement au terme des élections. Sur un autre plan, il a appelé les partis du gouvernement et de l'opposition à transcender la phase constitutive à travers un dialogue constructif, une participation active et l'engagement à un code de conduite, ainsi qu'à bannir les surenchères, les tensions et la violence tout en respectant la liberté d'organisation, d'expression et de critique. S'adressant aux médias, Hamadi Jebali a appelé à renforcer l'indépendance et la neutralité du secteur et à promouvoir le consensus national.
Les priorités du gouvernement Le Chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a présenté, jeudi, lors de la déclaration du gouvernement sur le projet de loi de finances et le budget de l'Etat pour l'année 2013, le programme des priorités du gouvernement pour la prochaine phase transitoire. M. Jebali a souligné que l'exécution de ce programme exige un consensus et la mobilisation de tous les efforts. Le programme de 11 points se présente comme suit: - Réussir des élections libres et transparentes, dans les plus brefs délais, et sous la supervision de l'ISIE et d'un contrôle local et international. - Rétablir la stabilité et la sécurité en tant que conditions fondamentales pour le développement. - Indemniser les victimes. - Respecter les équilibres généraux. - Accélérer la création d'emplois et la lutte contre le chômage. - Promouvoir le développement régional. - Combattre la pauvreté. - Maîtriser les prix. - Améliorer les services aux citoyens. - Lutter contre la corruption. - Consolider les relations internationales.
Principales données Le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2013 (dépenses et gestion) s'élève à 26 milliards 792 millions de dinars, soit une hausse de 4,9% (1241 millions de dinars) par rapport aux résultats prévus dans le cadre du budget 2012. Les ressources propres de l'Etat s'élèvent à 19975 millions de dinars et les ressources d'emprunt sont évaluées à 1976 millions de dinars. Les ressources propres sont réparties entre les recettes fiscales (16650 millions de dinars) et les recettes non fiscales (3325 millions de dinars). Il y a lieu de rappeler que la part des ressources propres dans le budget de l'Etat, pour l'année 2013, est de 75% contre 77% en 2012 et 81% en 2011. Les dépenses de gestion sont estimées à 16972 millions de dinars, enregistrant une hausse de 14,8% par rapport à 2012 en raison essentiellement de la hausse des salaires attribués dans le secteur public compte tenu des recrutements additionnels programmés à savoir 23 mille postes d'emploi en plus du maintien des dépenses de compensation à un niveau élevé. Les dépenses de gestion sont réparties comme suit: Dépenses salariales: 9781 millions de dinars Dépenses de compensation: 4200 millions de dinars Dépenses d'équipement: 997 millions de dinars Dépenses hors compensation:1500 millions de dinars Dépenses imprévues: 494 millions de dinars 5500 millions de dinars ont, par ailleurs, été alloués aux dépenses de développement et un montant de 100 millions de dinars sera consacré aux crédits du trésor, outre la somme de 4220 millions de dinars dédiée au service de la dette publique (capital et intérêt).