L'Algérie reconnaissante à ceux parmi les Tunisiens qui ont apporté leur soutien moral et matériel à la lutte pour la libération de l'Algérie sœur qui a croulé plus de 130 ans sous l'occupation française. Hier, Abdelkader Hajjar, ambassadeur d'Alger à Tunis et ancien combattant a convié, au siège de l'ambassade aux Berges du Lac, un groupe d'anciens ministres tunisiens et militants, de la première heure pour leur transmettre «les sentiments de considération du peuple algérien et leur remettre l'insigne du Président Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de l'Algérie». «La Tunisie a été la base arrière de la révolution algérienne. De son sol, partaient nos combattants pour défier les soldats de l'armée coloniale. De plus, la Tunisie a placé, dès son accession à l'indépendance, ses moyens d'information et sa diplomatie active au service de la révolution algérienne et de son droit à la liberté et à l'indépendance et à la faire entendre au monde entier», a encore précisé Abdelkader Hajjar. Aujourd'hui, en honorant onze parmi les grands militants de la dignité et de la liberté, «l'Algérie, précise encore l'ambassadeur, exprime sa considération à l'ensemble du peuple tunisien et à la Tunisie qui ne s'est pas limitée à ce que ses enfants partagent notre lutte armée mais a ouvert son sol béni à nos combattants et à nos concitoyens obligés de s'y exiler». Pour Béji Caïd Essebsi, honoré à cette occasion, il s'agit «d'un moment historique dans la mesure où tous les présents ayant reçu l'insigne du président Bouteflika ont participé activement à la libération de l'Algérie. Pour nous, l'indépendance algérienne constitue le miracle du 20e siècle. Je n'oublierai jamais le moment où Bourguiba s'est agenouillé à l'aéroport d'Alger lors de sa première visite en Algérie pour embrasser le sol algérien». De son côté, Ridha Tlili, fils du grand syndicaliste Ahmed Tlili, honoré à titre posthume, a exprimé sa conviction que «la révolution algérienne a été l'une des plus grandes révolutions dans le monde. Le peuple algérien demeure fidèle à la mémoire d'Ahmed Tlili, considéré par les Algériens eux-mêmes comme l'un des leaders de leur révolution».