L'impression laissée dans ce dernier match va être déterminante pour la première rencontre face à l'Algérie Les trois tests amicaux disputés face à l'Irak, l'Ethiopie et au Gabon ne nous ont pas complètement rassurés. Surtout le dernier face au Gabon où nos joueurs ont paniqué en défense et trébuché en attaque (des mouvements qui manquent de finish et de variation). Ce n'est pas la joie certainement autour de l'équipe de Sami Trabelsi qui doute un peu de ses moyens avant la CAN. Que peut-on reprocher à notre équipe nationale en cette série de matches amicaux? - Le volume de jeu peu consistant. Ça joue, mais il n'y a pas cette conviction et cette facilité de la dernière CAN. Sans ou avec M'sakni, la précision et la touche technique se font encore attendre. Même avec trois milieux relanceurs, ou n'avait pas senti cette fluidité dans la transition au jeu. - S'il y a un secteur qui inquiète en ce moment, c'est bel et bien la défense. Axe flottant, et prenable chaque fois qu'on essaye d'appliquer la ligne, difficulté dans la couverture et surtout face à des attaquants rapides. Pas rassurant tout ça! Et quand on sait que Sami Trabelsi a pratiquement fait ses choix (Ben Cherifia, Boussaïdi, Abdennour, Chammam, Ifa ou Hicheri), nous sommes en droit de nous étonner. Si l'on joue avec les mêmes frayeurs défensives, on n'aura certainement pas beaucoup de chances à défendre en Afrique du Sud. La défense a besoin d'une thérapie de choc dans les quelques jours qui viennent. Cette sélection de Tunisie a toujours compté sur les joueurs de création pour faire la différence. Dhaouadi, M'sakni et Darragi, on parle d'eux essentiellement. Franchement, ce trio n'a pas convaincu jusqu'à présent. Le point commun entre les trois, c'est qu'ils achèvent une moitié de saison à la limite du faible. Dhaouadi est passé à côté de la plaque à Evian, Darragi fait sa traversée du désert, alors que M'sakni, transféré en sursis au Qatar à l'intersaison, a dû fléchir dans le dernier mois avec l'EST. Il traîne encore les séquelles de l'accident de santé qu'il a eu avec l'EST. Si ce trio joue avec ses moyens, nous sommes sûrs que la sélection volera de ses propres ailes. Avertis, mais optimistes A-t-on le droit de dire que l'équipe de Tunisie n'aura aucune chance en cette CAN à partir de ce qu'on a vu dans les matches amicaux ? Certainement non. Ces analyses que l'on entend ici et là apportent deux avis «extrémistes». Il y a ceux qui noient la sélection avant même le début de la compétition et il y a d'autres qui nient complètement les limites affichées. On va dire que les matches amicaux n'ont rien à voir avec la compétition. Et généralement, les équipes qui ratent les matches amicaux sont celles qui réussissent la compétition officielle. L'histoire nous le montre bien. Cette équipe de Tunisie, où les individualités ne manquent pas, n'est-elle pas capable de reprendre ses couleurs si vite? En tout cas, elle a intérêt à revoir sa copie. Heureusement que c'est toujours amical et qu'on a droit à l'erreur. Il vaut mieux se tromper maintenant que de le faire demain en Afrique du Sud. Le Ghana pour ressurgir La sélection clôt ce soir la campagne des tests amicaux en jouant le Ghana. Un test grandeur nature et très intéressant. On devra alors voir la formation type qui défendra nos chances à fond à la CAN. Et vous savez bien que la dernière impression laissée compte beaucoup en compétition officielle. Si l'on joue bien, si l'on gagne, on abordera la CAN sur du velours. Quelques points encore à nuancer? Le deuxième axial défensif, le régisseur et, bien entendu, l'attaquant de pointe. Ben Cherifia, Boussaïdi, Abdennour, Chammam, Mouelhi, Ben Yahia, Hammami et M'sakni, nous pensons que ces hommes ont gagné la confiance de Trabelsi. Darragi, Khelifa, Jemaâ, Ben Youssef, Ifa, Hicheri et Kharzi, voilà des prétendants à des places de titulaires. Va-t-on voir plus clair? On l'espère de plein cœur.