21 janvier : le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, Abdessattar Moussa, confirme la présence de groupes salafistes à Sejnane (gouvernorat de Bizerte), qui profitent de l'absence de l'Etat pour imposer leurs lois et installer un émirat islamique. 12 février : la tournée en Tunisie du prédicateur égyptien Wajdi Ghonim, connu pour ses positions favorables à l'excision, provoque une polémique dans la société et les médias. 13 février : le ministre de l'Intérieur annonce dans une conférence de presse que les opérations terroristes de Bir Ali Ben Khalifa (situé à 60 km de Sfax) avaient pour objectif de défendre l'implantation d'un émirat islamiste en Tunisie. Bilan des affrontements : 2 morts parmi les salafistes et plusieurs blessés parmi l'armée et les forces de l'ordre. 2 mars : un sit-in prend place devant le siège de la TV nationale. Les protestataires, dont plusieurs se recrutent parmi les Ligues de protection de la révolution, s'insurgent contre «la chaîne de Ben Ali, qui continue à arborer sa couleur mauve». 7 mars : le rassemblement, devant la faculté de La Manouba, de salafistes venus dénoncer le renvoi des deux étudiantes nikabées par le conseil de discipline dégénère lorsqu'un salafiste décroche le drapeau tunisien et le remplace par l'étendard noir. L'étudiante Khaoula Rachdi, remet le drapeau tunisien à sa place. Elle est décorée le 14 mars par le président Marzouki. 26 mars : le mouvement Ennahdha renonce à inscrire la chariaâ dans la nouvelle constitution. Dans sa conférence de presse, le président du mouvement, Rached Ghannouchi, justifie ce choix par le «souci de préserver l'unité nationale». 9 avril : 14 journalistes sont agressés par la police et des milices proches du pouvoir le jour de la fête des martyrs, alors qu'ils étaient en plein exercice de leurs fonctions. Ils couvraient une manifestation non autorisée par le ministère de l'Intérieur, qui avait interdit l'avenue Bourguiba à toute marche. Des agressions sont enregistrées contre les nombreux activistes politiques et militants de la société civile. Une enquête officielle est ouverte... 6 mai : la Grande mosquée Zitouna reprend son enseignement avec l'aval des autorités gouvernementales. Cet enseignement engloberait même la médecine, annonce l'imam de la Zitouna, Houcine Laâbidi. 10 juin : une exposition d'art contemporain, au Printemps des arts de la Abdelliya, entraîne une levée de bouclier contre les artistes accusés d'avoir «porté atteinte au sacré» et une vague de violences qui a touché tout le pays. Les tensions ont conduit à la restauration du couvre-feu pendant trois jours, l'incendie de plusieurs bâtiments administratifs, la mort d'un jeune homme dans le camp salafiste et des dizaines de blessés parmi les casseurs et les policiers. Vingt sept artistes ont par ailleurs reçu des menaces de mort. Une enquête officielle est ouverte...